Delphin Kaze est un jeune entrepreneur propriétaire de l’entreprise Kage (Kaze green économy) contribuant à la protection de l’environnement, à la lutte contre la déforestation mais aussi à la création des opportunités d’emploi. Créée en 2017, cette entreprise enregistre actuellement une production de 28 tonnes par jour.
« Maintenant, nous possédons une usine qui a une capacité de production de 28 tonnes par jour dont 20 tonnes de briquettes qui peuvent substituer le bois de chauffage et 8 tonnes des briquettes de charbon pouvant substituer le charbon de bois », a souligné M. Kaze.
De la production semi-industrielle à la production industrielle
Ce projet a débuté en 2017, après une recherche appliquée sur la gestion des déchets. Après cette recherche, Delphin Kaze, directeur général de Kage, produisait 10 kg par jour en travaillant seul de 8h jusqu’à 22h. « J’ai donné une chance à mes amis avec lesquels nous avons formé une équipe de quatre personnes. Nous avons atteint une production de 40 kg, c’est-à-dire 10 kg par personne ».
Nous avons fait un partenariat avec les mécaniciens de la province de Gitega et sommes parvenus à fabriquer une machine locale. Cette dernière nous a permis d’augmenter notre production en passant de 40 kg à 350kg à la fin de 2018. Nous avons aussi reçu l’appui de la direction générale de l’énergie qui nous a aidés dans l’obtention d’une machine importée avec une capacité de production de 1,5 à 2 tonnes par jour, a-t-il poursuivi. Le Pnud a également appuyé directement cette entreprise qui a passé de la production semi-industrielle à la production industrielle.
Une sensibilisation est nécessaire
D’après lui, la matière première est disponible et, auparavant, cette entreprise utilisait les rafles de maïs seulement. Mais, actuellement, elle utilise tous les déchets biodégradables (bales de riz, parchets vides de café, les épluchures, les déchets ménagers biodégradables). Le marché d’écoulement ne manque pas mais, « on a des problèmes au niveau de la production car on n’a pas encore exploité tout le potentiel de l’usine. Nous nous heurtons aussi à l’insuffisance du matériel dont un transformateur électrique qui permet de tourner toutes les machines ». L’autre défi est lié à l’insuffisance de l’espace pour gérer tous les déchets de la capitale économique. Notre objectif était de les acheminer dans notre entreprise mais l’espace nous fait défaut, a-t-il déploré.
L’autre problème concerne le tri de ces déchets d’où leur recyclage devient difficile. Ainsi, une sensibilisation s’avère nécessaire au sein des ménages, des opérateurs travaillent dans la collecte des déchets pour mettre en place des mécanismes favorisant ce tri, a précisé M. Kaze.
Delphin Kaze invite les autres jeunes à valoriser leurs talents et compétences pour pouvoir s’en sortir et réussir dans leur vie.