Le directeur de l’école Penn blind school de la fondation Uwiragiye, Audace Icoyitungiye, a indiqué que les enfants en situation de handicap visuel font face à pas mal de problème dont la marginalisation pour certains, au sein de leurs familles. Cette école fait de son mieux pour contribuer dans la prise en charge éducative de ces enfants. M. Icoyitungiye a appelé à la valorisation de ces enfants car ils peuvent contribuer au développement du pays.
Les enfants vivant avec handicap mènent une vie pénible et certains d’entre eux sont marginalisés dans leurs familles, sans espoir de leur avenir. C’est dans cette optique que la fondation Uwiragiye a vu le jour en vue de s’occuper de ces enfants en situation de handicap visuel et les aider surtout dans la prise en charge éducative, a indiqué Audace Icoyitungiye, directeur de l’école «Penn blind school» appartenant à cette fondation. Selon lui, cela pourrait permettre leur autonomisation au terme de leurs études, et, par conséquent, contribuer au développement du pays.
Interrogé sur comment l’école «Penn blind school» qui enseigne plus de deux cents élèves dont quatre-vingt quinze malvoyants procède pour identifier cette catégorie d’enfants à prendre en charge, M. Icoyitungiye a précisé que ces enfants se trouvent presque dans tout le pays. Et de signaler qu’à la fin de chaque année scolaire, l’école envoie une délégation de spécialistes dans divers domaines dont les psychologues et autres à l’intérieur du pays à la recherche de ces enfants. Selon lui, ce qui facilite un peu le travail c’est que les parents de ces enfants sont membres des associations des personnes vivant avec handicap visuel, on les rencontre facilement grâce aux points focaux.
Marginalisations au sein des familles
Cette équipe analyse bien l’enfant à l’aide d’un questionnaire lié au handicap visuel auquel il répond afin de savoir si réellement il n’a pas d’autres handicaps. Car, précise la plupart des fois ce type de handicap peut s’accompagner d’autres handicaps. «Lorsqu’on remarque que l’enfant a un autre handicap à côté du handicap visuel, on n’est donc pas à mesure de prendre en charge deux types de handicap. Seulement, on l’oriente dans d’autres centres qui traitent ce type de handicap», a expliqué M. Icoyitungiye. Selon le responsable de cet établissement scolaire, certains enfants nés avec le handicap visuel passent entre trois ou quatre ans cachés, sans être mis au contact avec d’autres personnes. «Nous avons remarqué que leurs parents les marginalisent au sein de leurs familles», a-t-il ajouté en revenant aux résultats de leurs constatations lors des descentes sur terrain.
M.coyitungiye a invité le gouvernement du Burundi à mener des séances de sensibilisations à l’intention des parents des enfants malvoyants en particulier afin de leur faire savoir que ceux ayant ce type de handicap sont des enfants comme les autres, en insistant sur leur valorisation. L’Etat devrait aussi identifier les enfants vivant avec handicap visuel partout où ils se trouvent en vue de les aider à vivre comme d’autres enfants du pays.
Claude Hakizimana