Lors de l’ouverture officielle de la 13 e édition du Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi le mercredi 2 mars 2022, les journalistes se sont inquiétés de l’essor du cinéma burundais en dehors de la période du Festicab. Le cinéma mobile et le partenariat avec les médias et centres culturels sont sollicités pour une grande diffusion des films burundais.
Répondant à la question des journalistes sur l’essor du cinéma burundais en dehors de la période du Festicab, Léonce Ngabo président du Festicab a regretté que les Burundais n’aient pas la culture d’aller au cinéma. «C’est notre rôle de motiver les gens à aller voir les films. C’est pourquoi tous les médias sont nos grands partenaires. Ils annoncent partout où se passent ces films, la programmation, les heures et les salles», a-t-il dit. Il a ajouté que, dans le même objectif, le Festicab fait des partenariats avec les universités : l’Université Lumière de Bujumbura, l’Université de Ngozi et les centres culturels comme l’Alliance française de Gitega et l’Institut français pour le Burundi.
Une tournée d’un mois et demi
M. Ngabo a expliqué qu’en dehors de la période du festival annuel de cinéma, le Festicab organise ce qu’il a appelé le cinéma mobile. « Chaque été, on se déplace dans 40 communes du pays. C’est une tournée d’un mois et demi. Durant cette période, nous montrons également les films qui ont été primés, des films en kirundi parce qu’on s’adresse directement à la population généralement analphabète mais aussi parce que le kirundi est la langue nationale que tout le monde comprend. Les gens embarquent plus facilement, perçoivent l’humour et les informations, ils développent aussi leur imagination pendant qu’ils suivent le film», a indiqué le président du Festicab. Selon lui, ces tournées ont un grand impact, qu’il est par exemple agréable de remarquer lors de ces tournées, un paysan qui vient voir un film de 19h jusqu’à 21h passée sans se soucier des ruisseaux ou bananerais qu’il devra traverser pour rentrer chez lui.
L’orateur a fait savoir que depuis quelques années, le Festicab fait de tout son possible pour que les films burundais soient diffusés au maximum. Il a salué le fait qu’il y ait plusieurs médias téléviseurs en plus de la RTNB auxquels le Festicab a fait cette demande.
Grâce-Divine Gahimbare