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M. Enaan suggère l'entraide entre les pays de l'Assecaa
Face aux effets et répercussions de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne sur l’économie des pays africains et du monde arabe, diversifier les sources d’importation alimentaire et la coopération Sud-Sud sont quelques unes des solutions proposées au cours de la deuxième journée de la Neuvième réunion consultative de l’Association des Sénats, Conseils shoura et Conseils similaires d’Afrique et du monde arabe.
« Avec la persistance de la pandémie de Covid-19, l’économie mondiale est entrée en 2022 dans une position plus fragile que prévu. Dans sa version la plus récente du rapport Perspectives de l’économie mondiale, le FMI s’attend à ce que le taux de croissance mondiale passe de 5,9 % en 2021 à 4,4 % en 2022. Compte tenu de la hausse des prix de l’énergie et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le FMI prévoit également que l’inflation se poursuive et augmente à court terme, en moyenne de 3,9 % dans les économies avancées et de 5,9 % dans les marchés émergents et les économies en développement en 2022 », a souligné l’économiste burundais Léonidas Ndayizeye dans sa présentation qui a introduit le débat.
Les pays arabes et africains n’ont pas été à l’abri
M. Ndayizeye a souligné que demême, les pays arabes et africains n’ont pas été à l’abri des effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19, car leurs économies sont étroitement liées à l’économie mondiale. « Le Coronavirus a contribué à l’affaiblissement de l’économie locale, qui a égament été durement touchée par la récession économique mondiale et la baisse de la demande, en particulier sur les marchés pétroliers qui ont connu une forte baisse des prix. En outre, la pendemie a eu des effets négatifs sur la croissance de l’économie non pétrolière; ce qui a encore aggravé les prévisions des déficits budgétaires. Concernant la crise russo-ukrainienne, M. Ndayizeye a indiqué qu’elle représente une menace grave, existentielle et directe pour la sécurité alimentaire arabe et africaine, qui appelle des solutions urgentes pour minimiser les conséquences de cette crise, et des solutions à long terme pour éviter qu’elle ne se reproduise. Selon lui, les enseignements tirés de cette crise sont notamment l’importance de redéfinir le concept de sécurité nationale arabo africaine et d’inclure la sécurité alimentaire comme l’une de ses composantes, la reconsidération du concept de sécurité alimentaire, qui n’a toujours pas été une priorité dans les agendas des organisations ou instances internationales en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire pour tous les pays arabes et africains en augmentant les taux de production et en développant les principales cultures. Pour y parvenir, l’orateur a proposé de préparer une série de mesures pour faire face aux conséquences de la hausse mondiale actuelle des prix des principales cultures agricoles, du carburant ainsi que la nécessité de diversifier les sources d’importation alimentaire, notamment le blé.
Il faut s’entraider
Le président de la Chambre des conseils du Royaume de Maroc et président de Mayara Enaam réagissant à cette présentation a souligné que les Etats membres de l’Assecaa doivent s’entraider et privilégier une coopération sud-sud beaucoup plus forte comme l’a recommandé le dernier congrès de l’Assecaa.
Grâce-Divine Gahimbare