Le Conseil des affaires de la Communauté est africaine (EABC ) a dernièrement organisé à Bujumbura, un atelier de sensibilisation au commerce électronique à l’ intention des petites et moyennes entreprises pour faciliter le commerce dans les Etats membres de la Communauté est africaine et ailleurs. Le directeur général du Commerce au ministère du Commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Jacques Rusengo a mentionné que cette plateforme visait à éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires.
Le directeur général du Commerce au ministère du Commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme, Jacques Rusengo s’est exprimé sur la plus value du commerce numérique instauré par le Conseil des affaires de la communauté est africaine : « cette plateforme vise à éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires. Cela permettra aux petites et moyennes entreprises africaines de vendre et de s’approvisionner des produits sur tous les marchés africains et d’ailleurs. Egalement grâce à l’E-Commerce (commerce électronique), les entreprises peuvent contourner certaines difficultés physiques liées aux frontières afin d’accéder à des marchés très vastes. Toutefois, en Afrique, bien que le potentiel soit énorme, plusieurs défis persistent quand-même par rapport aux infrastructures technologiques. Il reste à détruire une barrière importante notamment, dans la région rurale, le service de l’Internet fiable est limité.
Les services de distribution ont contribué entre 3% et presque 10% du PIB
Un membre du conseil d’administration de l’EABC, Amélie Ninganza a montré certains avantages de la plateforme. Le secteur privé doit avoir accès à des données commerciales directes actualisées de tous les Etats parties, telles que les données commerciales intra-régionales des biens, les tarifs intra-africains sur les principales importations intra-africaines, le commerce de services et les performances de facilitation du commerce, via des systèmes et plateformes d’information commerciale en ligne. A cet égard, il est à remercier le dispositif d’Assistance technique pour soutenir la Zlecaf et l’Intégration économique continentale (EU-TAF) ainsi que la GIZ-EAC à Arusha qui soutiennent l’EABC avec des ressources financières et techniques pour organiser des ateliers de sensibilisation organisés dans les Etats membres de la Communauté est africaine. « Nous croyons qu’à la fin de ces ateliers de sensibilisation, le secteur privé sera équipé d’informations et de compétences nécessaires pour adopter et utiliser les outils de commerce électronique afin de renforcer leur participation au commerce intra-régional et à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ». Mme.Ninganza a mentionné que les services de distribution, qui constituent l’un des sous-secteurs du commerce des services dans l’EAC, ont contribué entre 3% et presque 10% du PIB (Produit intérieur brut) des pays membres de l’EAC en 2022-2023. Elle a ajouté néanmoins que ces chiffres ne peuvent pas augmenter facilement si les catalyseurs du secteur de la distribution, tels que la définition d’une stratégie de commerce électronique bien élaborée, une infrastructure TIC de soutien, une logistique ou facilitation commerciale et une infrastructure de paiement favorisant le commerce numérique, ainsi que des cadres juridiques et réglementaires appropriés, ne sont pas présents. La duplication des coûts dans l’utilisation des plateformes de commerce électronique décourage également l’utilisation de l’argent mobile et des transactions électroniques. Une bonne illustration est tirée de l’utilisation des services de paiement électronique gouvernementaux où des frais sont prélevés à la fois par le fournisseur de services mobiles et par le gouvernement pour la même transaction. Aussi, des études de recherche ont montré que le manque perçu de sécurité des transactions de commerce électronique et la phobie des TIC sont des obstacles majeurs à la diffusion du commerce électronique parmi les entreprises et les consommateurs.
Pour faire face à ces défis, certaines politiques doivent être prises en compte : « La croissance remarquable des revenus dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Cette dernière signifie un marché régional de consommation en expansion, qui offre également un espace pour le développement du commerce électronique ».
Appolinaire Ndikuriyo