
Bamazi Kossi Tchaa : « Les INDH doivent s'appuyer sur l'approche basée sur les droits de l'Homme » (Photo Tharcisse Sibonkomezi )
En collaboration avec le système des Nations unies et le bureau régional des Nations unies en Afrique centrale, la commission nationale indépendante des droits de l’Homme du Burundi (CNIDH) a poursuivi, le vendredi 10 Novembre 2023, à Bujumbura, pour la deuxième journée de l’atelier sur le renforcement des capacités des Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) d’Afrique centrale, sur l’analyse des risques, l’alerte précoce et la prévention. Il a été rehaussé par la présence de Sixte Vigny Nimuraba, président de la CNIDH du Burundi.
Lors de sa présentation, Anaclet Nzohabonayo, vice-président de la CNIDH du Burundi a fait savoir que les institutions nationales des droits de l’Homme ont intérêt à faire une analyse des risques, une alerte précoce et une prévention, en vue d’attirer l’attention sur les risques et d’identifier les groupes vulnérables. Toutefois, il a signalé que certaines institutions font face à certains défis notamment le manque de ressources, les difficultés d’accès à l’information, les questions de souveraineté ainsi que l’engagement politique. Selon M.Nzohabonayo, quand il y a réception d’une information, il faut la vérifier avant de la communiquer, tout en sachant qu’une seule source d’information ne suffit pas, d’où il en faut plusieurs.
Protéger la source de l’information
Laurent Akobi Banouin, expert du centre des Nations unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale, a indiqué que les institutions nationales des droits de l’Homme doivent protéger la source d’informations sur les droits de l’Homme qu’elles perçoivent. En outre, a-t-il poursuivi, elles devraient prévenir les différents risques et préparer des réponses humanitaires. Quant à Bamazi Kossi Tchaa, conseiller principal des droits de l’Homme au bureau du coordonnateur résident du système des Nations unies, il a rappelé que pour réussir leurs missions, les INDH doivent s’appuyer sur l’approche basée sur les droits de l’Homme. En effet, a-t-il justifié, elles doivent partir des principes de participation, en accordant une attention particulière aux personnes vulnérables et exclues. Elles doivent également, selon lui, rendre compte des débiteurs d’obligations à l’égard des détenteurs de droits, privilégier la non-discrimination, l’égalité et la légalité. Il est à noter que 11 pays avaient participé dans cet atelier sur l’analyse des risques, l’alerte précoce et la prévention. Après le partage d’expériences, les participants ont procédé à l’adoption des engagements pris pour intégrer une unité d’alerte précoce au sein des institutions nationales des droits de l’Homme. L’objectif de cette adoption est de faciliter le partage d’informations entre ces INDH et les autres parties prenantes au niveau sous-régional.
Tharcisse Sibonkomezi