Une source de diversification de leurs investissements pour accroître leurs revenus
Le commerce transfrontalier joue un rôle important dans l’autonomie financière des familles en général et des femmes en particulier. C’est dans ce cadre qu’Ariella Dushime, une jeune femme œuvrant dans la commune urbaine de Mukaza a jugé bon de commercialiser les bijoux en provenance de la république du Kenya. Elle affirme que ce commerce constitue pour elle une source de diversification de ses investissements pour accroître son revenu. Elle nous l’a indiqué le mardi 14 janvier 2025 à Bujumbura.
Mme Dushime fait savoir que cette idée entrepreneuriale lui est venue après avoir constaté les efforts fournis par le gouvernement burundais pour inciter les jeunes à concevoir leurs propres projets. C’est ainsi qu’elle n’a ménagé aucun effort pour qu’elle puisse décrocher un capital de démarrage d’un million de francs burundais en 2022. Voulant maximiser la rentabilité de son projet, elle indique qu’elle a jugé bon d’investir dans un projet qui n’était pas à la portée de la majorité d’entrepreneurs burundais, le commerce de bijoux de qualité importés depuis le Kenya. Elle témoigne que le début ne lui a pas été facile car le capital qu’elle détenait ne lui permettait pas de louer une maison de vente de ses marchandises. Pour pallier ce problème, Mme Dushime dit qu’elle s’est associée à deux autres femmes pour exercer le commerce de ces bijoux à domicile. La persévérance de ces associées leur a permis d’atteindre un capital de cinq millions de francs burundais. C’est ainsi qu’elles ont songé à diversifier leurs produits commerciaux en ajoutant des parfums aux produits qu’elles proposent à la clientèle. Actuellement, Mme Dushime affirme que leur chiffre d’affaires atteint une somme de deux millions de francs burundais. Ce commerce constitue donc, selon Mme Dushime, une source de diversification des investissements au profit des associées car elles parviennent à investir dans d’autres activités entrepreneuriales, génératrices de revenus, chacune selon ses préférences. Parmi ces activités, elle cite notamment l’agriculture, l’élevage, le commerce des vêtements et bien d’autres.
Soutenir le développement des autres femmes
Mme Dushime laisse entendre que son souhait le plus ardent est de remorquer les autres femmes détentrices de faibles moyens financiers pour qu’elles puissent à leur tour contribuer dans la mise en œuvre de la vision nationale de développement. Dans ce contexte, précise-t-elle, quatre autres femmes ont déjà bénéficié des capitaux de démarrage variant entre deux cent et cinq cents milles. De tels capitaux sont remboursables pour qu’ils soient octroyés aux autres femmes qui veulent exercer des activités entrepreneuriales. Elle invite les autres femmes à prendre leur avenir en main en s’attelant aux travaux de développement.
Tharcisse Sibonkomezi