Ce 5 mai 2022, les sénateurs burundais réunis en séance plénière ont analysé et adopté deux projets de loi sur le recrutement des travailleurs burundais vers l’Arabie Saoudite. Répondant aux questions des sénateurs, le ministre ayant la coopération au développement dans ses attributions, Albert Shingiro indique que les travailleurs domestiques se trouvant déjà en Arabie Saoudite pourront bénéficier des avantages du contrat de travail.
« Pour les travailleurs domestiques déjà à l’œuvre en Arabie Saoudite, comme dans tout autre pays ayant conclu les accords avec le Burundi en terme d’échanges de la main d’œuvre, qui voudront bénéficier des avantages du contrat type mutuellement acceptable par les deux pays, seront tenus à se faire enregistrer à l’ambassade du Burundi, à compléter la fiche d’identification et à déposer la copie de leur contrat à la même ambassade », explique le ministre.
L’article 4 du projet de loi sur le recrutement des travailleurs domestiques vers l’Arabie Saoudite, montre les obligations du gouvernement burundais. « Le Burundi doit veiller à ce que le recrutement, l’embauche et le placement des travailleurs domestiques, en vertu du présent accord, soient conformes aux lois et règlements en vigueur», précise l’alinéa 1 de cet article. Les sénateurs ont voulu savoir si le Burundi est informé sur les lois et règlements en vigueur au royaume de l’Arabie Saoudite pour y déployer les travailleurs burundais. A cette question, le ministre Shingiro a répondu que l’Arabie Saoudite est membre de l’Organisation international du travail depuis 1976 et a précisé également que les dispositions contenues dans les lois sociales sont presque conformes partout au monde sauf quelques petites nuances. En outre, a-t-il renchéri, la conclusion du contrat type devra tenir compte de la règlementation en la matière des deux pays dont les dispositions pertinentes feront partie intégrante de ce contrat.
M. Shingiro a précisé enfin que les coûts de recrutement devront être à la charge des employeurs potentiels, ou de leurs intermédiaires, et non des travailleurs.
Moïse Nkurunziza