
Les intervenants ont recommandé le CVR à écouter toutes groupes notamment les familles de victimes et celles des présumés auteurs.(Photo Appolinaire Ndikuriyo)
La Commission vérité et de la réconciliation (CVR) a organisé, le mardi 2 avril 2024 à Bujumbura, une réunion d’échange à l’intention des représentants des partis politiques agréés et membres du Forum des partis politiques (FPD), pour leur présenter le rapport des réalisations de cette commission. Dans le discours d’ouverture, le vice-président de la CVR, Clément Noé Ninziza a indiqué que l’objet de ladite réunion était d’échanger avec les leaders des partis politiques afin de contribuer pour que la commission puisse accommoder ses travaux étant donné qu’il y a encore à faire. Après la présentation, les participants ont eu le temps d’intervenir.
Clément Noé Ninziza a dit que la, CVR a déjà atteint un pas très avancé même s’il reste pas mal de travaux à accomplir. Il a signalé qu’il était important de présenter aux représentants des partis politiques agréés au Burundi l’état des lieux des réalisations de Commission. Pour lui, c’est un bon moment d’entendre et savoir ce que les Burundais pensent et proposent à la CVR. « Car la commission a travaillé durant beaucoup d’années. Nous avons travaillé en collation avec la population burundaise. »
Tentative d’un coup d’Etat de la monarchie
Le vice-président de la CVR a remercié les citoyens qui ont été cibles comme témoins oculaires et pour leur contribution à l’atteinte des réalisations déjà disponibles. Toutefois, il n’a pas oublié de mentionner qu’ils ont enregistré des contraintes au cours des travaux. Il a exhorté tous les Burundais à considérer les faits ou événements qui se sont passés au Burundi comme l’histoire du pays. Ce passé contribuera beaucoup, a-t-il souligné, pour le futur afin que les descendants ne puissent plus y revivre.
Lors de la présentation du rapport, le secrétaire de la CVR, Pascasie Nzigamasabo a mentionné des dates qualifiées noires du Burundi. Il s’agit, entre autres, de 1885 marquant la conférence de Berlin, 1903 le traité de Kiganda, 1961 assassinat du Prince Louis Rwagasore, 1962 assassinat des syndicalistes à Kamenge, 1964 assassinat de Monseigneur Gabriel Nzigamasabo, 1965 assassinat du Premier ministre Pierre Ngendandumwe et tentative d’un coup d’Etat de la monarchie, 1972 et 1973 les massacres des Hutus. Le rapport cite tant d’autres. Toutefois, les enquêtes de la CVR sur le passé du Burundi arrivent jusqu’en 1973. Certains intervenants ont recommandé la CVR à écouter toutes les groupes notamment les familles de victimes et celles des présumés auteurs.
Appolinaire Ndikuriyo