Lors d’une journée dédiée au Centre de recherche pour le développement économique et social (Curdes), le directeur de ce centre, Rédempteur Ntawiratsa a exposé sur les résultats de recherche sur « les dépenses festives au Burundi sous le prisme de l’économie du bonheur ». Les résultats de cette enquête montrent que le budget consacré aux festivités diminue de 2.3% selon que le ménage est monétairement pauvre.
D’après les résultats de l’enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages au Burundi, édition 2019-2020, plus de la moitié de la population, 51.15% est monétairement pauvre. Mais, les ménages burundais continuent à affecter 8.37% de leur budget en moyenne, aux dépenses festives.
Selon M. Ntawiratsa, l’objectif de cette recherche était d’identifier les déterminants des dépenses festives au Burundi. En effet, la part du budget consacré aux festivités diminue de 2.3% selon que le ménage est monétairement pauvre. Cette enquête montre que les familles nombreuses consacrent légèrement plus de revenus aux festivités, c’est-à-dire 0.8% de plus que les ménages de petite taille. Pour les chefs de ménages plus âgés, ils affectent moins de ressources aux dépenses festives, c’est-à-dire 2.28% de moins. En ce qui concerne les ménages dirigés par les femmes, M. Ntawiratsa a souligné que les résultats de l’enquête ont montré que ces ménages accordent légèrement plus d’importance aux festivités. Il a ajouté que les ménages ruraux dépensent environ 4.01% de plus que les citadins. Pour le revenu égal, il a précisé que la part du budget alloué aux festivités n’est pas influencée par le niveau d’instruction.
Il serait important de substituer ces dépenses
M.Ntawiratsa a signalé que cette étude constitue un outil de plaidoyer en faveur de la réduction des dépenses. Il serait important de substituer ces dépenses à l’épargne et l’investissement. Car, il est très important de faire de l’entrepreneuriat un lévier essentiel du développement économique en général, et de l’autonomisation des jeunes et des femmes en particulier. Or, l’une des qualités d’un bon entrepreneur est d’être économe. Il serait contradictoire d’encourager des consommations non indispensables compte tenu de la précarité de plus de la moitié des ménages burundais.
Fidès Ndereyimana