
"Les hauts cadres et les intellectuels sont interpellés à accompagner les natifs dans les coopératives et s'impliquer dans l'élaboration des projets", a dit Fabrice Ndayishimiye.
« Contrairement aux coopératives collinaires à l’intérieur du pays, touche à tout dans toutes les activités pour se prospérer, celles de la mairie de Bujumbura font majoritairement recours au commerce. Elles n’ont pas d’espace où cultiver parce que les espaces sont insuffisantes pour l’agriculture, les places pour le commerce sont louées à un prix exorbitant ». Cela ressort d’un entretien récemment accordé au Renouveau par Fabrice Ndayishimiye , vice-encadreur des coopératives sangwe des jeunes en Mairie de Bujumbura. Mais, signale-t-il, tant bien que mal, ces coopératives sont fonctionnelles et vont atteindre l’objectif.
Personne n’ignore que le gouvernement du Burundi ne cesse d’encourager les gens à prospérer. Pour y parvenir, il les sensibilise à travailler en coopérative, et les jeunes de se créer d’emplois et s’acheminer développement durable. M. Ndayishimiye, pour en témoigner plus, précise que l’Etat a donné à chaque coopérative collinaire, un crédit de dix millions de francs Burundais remboursable sans intérêt pour aider les coopératives à fonctionner. Cela montre, dit-il, que l’Etat a cette volonté d’accompagner la population dans son autonomisation.
Les défis ne manquent pas
M. Ndayishimiye s’inquiète de l’insuffisance des terres cultivables à louer. Il souligne que cela pousse aux coopératives à recourir au commerce. Alors qu’en ville, précise-t-il, il n’y a pas d’espace où cultiver, les membres des coopératives se lancent dans le commerce. Or, souligne-t-il, pour prospérer via le commerce, cela va prendre beaucoup de temps. A cela s’ajoute une vie très chère en Maire de Bujumbura, où on est obligé de déplacer les articles et loger les travailleurs.
M. Ndayishimiye a remercié le gouvernement pour avoir pensé à accompagner les coopératives et souhaite qu’il y ait un encouragement pour créer d’autres coopératives. Il a aussi demandé que l’Etat puisse leur octroyer des places pour y exercer différentes activités. Il lance un appel alarmant aux jeunes gens d’user de leur intelligence, compétences et talents pour élaborer des projets et les mettre en place. Il a aussi interpellé ceux qui ont réussi dans l’investissement, d’accompagner les débutants, et aux intellectuels, de s’impliquer dans l’élaboration des projets.
Donathe Ndayisenga