Du 4 au 6 septembre 2024, la nouvelle édition du sommet du Focac (Forum sur la coopération sino-africaine) sur le thème «Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau» s’est tenue avec succès à Beijing. Le président de la république populaire de Chine, M. Xi Jinping a assisté à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours liminaire. Les dirigeants des 53 pays africains et le président de l’Union africaine étaient présents, ainsi que le secrétaire général des Nations unies et les représentants de plus de 30 organisations internationales et régionales africaines.
Au cours du sommet, les parties chinoise et africaine ont organisé pour la première fois quatre conférences de haut niveau sur les thèmes de la gouvernance de l’Etat, de l’industrialisation et de la modernisation de l’agriculture, de la paix et de la sécurité ainsi que de la coopération de haute qualité dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route », et ont adopté la Déclaration de Beijing et le plan d’action de Beijing (2025-2027), documents visant à renforcer la coopération sino-africaine pour les trois ans à venir. La grande famille Chine-Afrique se réunit de nouveau à Beijing six ans après pour tracer ensemble une nouvelle feuille de route de développement envers la modernisation et entamer une nouvelle étape de solidarité et de coopération du « Sud global».
Les relations sino-africaines continuentde se renforcer dans le cadre du Focac
Le Focac (Forum sur la coopération sino-africaine) a été créé en 2000. Durant les 24 ans passés, notamment à l’ère nouvelle, en poursuivant les principes de consultations amples, de contribution conjointe et de bénéfice partagé, les interactions de haut niveau deviennent de plus en plus étroites et la confiance politique se renforce constamment entre les parties chinoise et africaine. Du partenariat de type nouveau au partenariat de coopération stratégique global, en passant par le partenariat stratégique de type nouveau, les relations sino-africaines ont successivement franchi trois étapes, et sont encore rehaussées à la communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle lors du récent sommet de Beijing du Focac, qui est l’événement diplomatique de plus grande envergure organisé par la Chine ces dernières années avec la plus forte participation de dirigeants étrangers. Le Focac est devenu un symbole distinctif de la coopération sino-africaine, ainsi qu’un bel exemple du renforcement de la coopération internationale avec l’Afrique et de l’approfondissement de la coopération entre les pays du Sud global.
Dans le cadre du Forum, la Chine et l’Afrique se concentrent sur la coopération amicale et ont solidement promu la construction et la mise en oeuvre des résultats, et la coopération pragmatique entre les deux parties témoigne d’une forte vitalité en matière de développement.En tant que pays en développement ayant le plus grand investissement en Afrique, le volume du commerce bilatéral de la Chine avec l’Afrique a atteint l’année dernière un montant historique de 282,1 milliards de dollars. La Chine est restée le plus grand partenaire commercial de l’Afrique pendant 15 années consécutives. Selon des statistiques incomplètes, la Chine a construit et modernisé en Afrique près de 100 000 kilomètres de routes, plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées. La Chine a envoyé des équipes médicales dans presque tous les pays africains, atteignant les villages ruraux et réalisant environ 230 millions de traitements à la population africaine. Rien qu’au cours des trois dernières années, les entreprises chinoises ont créé plus de 1,1 million d’emplois en Afrique.
Sur la voie de la modernisation, aucun pays ne doit être laissé pour compte
La modernisation est un droit inaliénable de tous les pays du monde. Sans la modernisation de la Chine et de l’Afrique, il n’y aura pas de modernisation mondiale. A travers ce sommet du Focac, le président XI Jinping a proposé que la Chine et l’Afrique travailleraient ensemble pour promouvoir les « six modernisations » marquées par la justice et l’équité, l’ouverture et le gagnant-gagnant, la primauté au peuple, la diversité et l’inclusion, le respect de l’écologie, ainsi que la paix et la sécurité, et a annoncé que dans les trois ans à venir, la Chine entenderait travailler avec l’Afrique pour développer dix actions de partenariats sur la modernisaton, soit pour l’inspiration mutuelle entre civilisations, la prospérité du commerce, la coopération sur les chaînes industrielles, l’interconnexion, le développement, la santé, le développement de l’agriculture au bénéfice de la population, les échanges humains et culturels, le développement vert et la sécurité commune, aux fins d’apporter un soutien total à la modernisation de l’Afrique.
Pour assurer la mise en œuvre des dix actions de partenariat, la partie chinoise entend inviter 1 000 personnalités des partis politiques africains à venir en Chine dans le cadre des programmes d’échanges, le traitement de tarif douanier zéro à 100% de catégories de produits exportés vers la Chine par les pays les moins avancés dont 33 pays africains, réaliser en Afrique 1 000 projets de bien-être social Petits et Beaux, envoyer en Afrique 2 000 professionnels médicaux, proposer 60 000 places de formation, mettre en place 30 projets d’énergies propres, etc. Dans les trois ans à venir, le gouvernement chinois accordera à l’Afrique un soutien financier de 360 milliards de yuans RMB (équivalents à plus de 50 milliards USD), y compris 210 milliards de yuans RMB de ligne de crédit (environ 29 milliards USD), 80 milliards de yuans RMB d’aides sous différentes formes (environ 11 milliards USD) et au moins 70 milliards de yuans RMB d’investissements d’entreprises chinoises en Afrique (environ 10 milliards USD). La Chine encouragera et soutiendra également l’émission par la partie africaine d’obligations Panda sur le marché chinois pour apporter un soutien énergique à la coopération pragmatique sino-africaine dans tous les domaines.
L’avenir des relations et de la coopération pragmatique sino-burundais est prometteur
Du 3 au 8 septembre, le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye a conduit une importante délégation en Chine pour participer au sommet du Focac où il a assisté à la cérémonie d’ouverture et à la conférence de haut niveau sur l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture. Le 6 septembre, le président Xi Jinping a eu une rencontre fructueuse avec son homologue, lors de laquelle les deux dirigeants ont annoncé l’élévation des relations bilatérales au rang de partenariat stratégique global. De plus, plusieurs documents de coopération bilatérale sous divers aspects tels que la construction conjointe du plan de coopération « la Ceinture et la Route », le développement conjoint de partenariats économiques, la coopération agricole et l’exportation de grains de café vers la Chine.
En parallèle, avec Dr. Peng Liyuan et d’autres épouses des dirigeants africains, la Première Dame burundaise a participé à la Réunion thématique sur l’éducation des femmes du Sommet du Focac.
Réaliser le développement et la modernisation du pays au moyen de coopération constitue l’objectif commun pour la Chine et le Burundi. Dans son discours lors de la conférence de haut niveau sur l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture, le président Evariste Ndayishimiye a souligné que « Ensemble, tout est possible», et que « C’est riche de toutes ces potentialités naturelles que le Burundi s’est projeté dans l’avenir à travers sa vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ». Pendant son séjour en Chine, le chef d’Etat burundais a visité des entreprises chinoises d’infrastructures et de minières, rencontré des investisseurs chinois et s’est rendu à la Province du Guangdong pour visiter les projets verts tels que la transformation de déchets et les énergies propres, visant à explorer de nouvelles opportunités et à exploiter de nouveaux potentiels à élargir la coopération pragmatique tous azimuts.
Les relations sino-africaines se trouvent aujourd’hui dans la meilleure période de l’histoire. Le président Evariste Ndayishimiye a indiqué que « le Focac représente une plateforme unique où nos Nations peuvent renforcer leurs liens et travailler ensemble pour un avenir prospère et durable ». Le sommet de Beijing du Focac et la rencontre entre les deux chefs d’État a clairement défini l’orientation des relations sino-burundaises pour la prochaine phase de développement, a donné un nouvel élan aux efforts conjoints de nos deux pays frères pour promouvoir la modernisation et a marqué un nouveau jalon dans l’histoire des relations sino-burundaises. A ce nouveau point de départ historique, en harmonisant avec la stratégie nationale de développement du Burundi, la Chine est disposée à travailler avec son pays frère visant à mettre en œuvre des consensus atteints par les deux chefs d’Etat et les acquis du sommet du Focac, à créer davantage de points forts de coopération pour avancer mains dans la mains sur le chemin de la modernisation et à apporter à la population burundaise des résultats visibles et tangibles par les coopérations concrètes. Que les relations amicales entre la Chine et le Burundi soient promues à un nouveau niveau plus élevé !
Mme ZHAO Jiangping
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la
République Populaire de Chine en République du Burundi