Risques d’attraper les maladies liées aux mains sales
Les habitants du Chef- lieu de la commune Ruyigi souffrent d’un manque criant d’eau potable. Que ce soit les robinets publics ou dans les ménages, ils sont tous taris. Cela a été constaté par la rédaction du quotidien « Le Renouveau du burundi », le vendredi 26 septembre 2025, lors de son passage dans différents quartiers de cette commune. Pour s’approvisionner en eau potable, les habitants indiquent qu’ils paient 1 000 FBu par bidon de 20 litres aux taxi-velo qui la transportent depuis une source d’eau aménagée. Ces habitants se lamentent qu’ils courent le risque d’être attaqués par les maladies des mains sales à cause de la pénurie d’eau qu’ils utilisent dans leurs ménages.

Les habitants paient 1000 FBu par bidon de 20 litres (Photo : Eric Sabumukam )
De passage dans différents quartiers du chef-lieu de la commune Ruyigi, on observe des gens qui alignent les bidons devant les robinets publics qui, apparemment, y passent beaucoup de temps sans qu’il y ait une goutte d’eau qui tombe. On rencontre également des taxis vélo transportant des bidons d’eau vers différents ménages. Rencontrée dans le quartier Gasanda, Omy Itangishaka a fait savoir que l’eau est introuvable dans le quartier, il y a plus d’un mois. Elle a précisé que l’eau qu’elle utilise chez elle est achetée à 1 000 francs burundais par bidon de 20l. Cela fait que les ménages diminuent la quantité d’eau à utiliser quotidiennement en limitant les activités nécessitant beaucoup d’eau, notamment la lessive et la propreté des ustensiles de cuisine. Elle a demandé aux services concernés, de tout faire pour disponibiliser l’eau dans les meilleurs délais, afin d’éviter la propagation des maladies liées au manque d’hygiène. Uwimana Patrick qui exerce le métier de taxi vélo est, lui aussi, préoccupé de cette pénurie d’eau potable dans la ville de Ruyigi. « Même si je profite de cette pénurie en apportant de l’eau aux ménages, je suis conscient que cette pénurie pourra nous causer des maladies liées aux mains sales », a-t-il dit.
Une situation qui préoccupe l’administration
L’administrateur de la commune Ruyigi, Diane Niyibitanga, reconnaît l’ existence de ce problème et précise qu’il se manifeste souvent en période d’été et est aggravé par l’extension continue du chef-lieu de la commune. Elle a précisé que la quantite de l’eau de l’une des deux sources alimentant cette ville, a sensiblement diminué pendant cet été. Même le peu d’eau qui est distribuée au chef-lieu de la commune Ruyigi provient de l’autre source. « En collaboration avec la Regideso (Régie de production et de distribution d’ eau et d’électricité), nous avons bien géré le peu d’eau dont nous disposons », a-t-elle fait savoir. Egalement, pour pallier à ce défi, l’administration de la commune Ruyigi a contacté Amazi Water, son partenaire, et ce dernier a déjà installé une source d’adduction d’eau potable par forage sur la colline Ruyigi-rurale et une autre est prévue d’être installée dans le quartier Sanzu et les études sont déjà terminées. Mme Niyibitanga demande à Amazi Water d’exécuter ce projet dans les meilleurs délais.
Eric Sabumukam