La préparation du sol assurée
La contribution des femmes rurales à la production agricole au Burundi est fondamentale. Elles assurent la préparation du semis, d’entretien et de récolte, tout en conciliant ces tâches avec les responsabilités domestiques. Leur savoir-faire local, choix de variétés, conservation des semences, techniques de fertilisation organique soutient à la sécurité alimentaire des ménages et à la résilience face aux aléas climatiques.
Selon l’agronome communal de Rutana Jean Claude Ndayishimiye « les femmes sont les gardiennes des pratiques agricoles durables. Elles maîtrisent les cycles culturaux. Investir dans leur formation et leur accès aux intrants, multiplie les rendements.
Les témoignages des femmes rurales rendent compte d’une détermination quotidienne. Aline Nijimbere, confie : « Je plante des légumes pour ma famille et vends le surplus au marché. Avec de meilleures semences et outils, je pourrais produire plus et nourrir encore mieux mes enfants». Béatrice Niyongere, quant à elle, explique : « Nous échangeons nos techniques entre voisines, cela nous aide quand la pluie manque. Mais, il faut du soutien pour acheter les engrais et garder la récolte.»
Le renforcement de la contribution féminine passe par des politiques inclusives : formations adaptées, accès aux microcrédits et des chaînes de valeur locales. Les organisations peuvent jouer un rôle clé en facilitant l’accès à la technologie (irrigation, stockage) et aux marchés. De plus, reconnaître officiellement le travail non rémunéré des femmes améliorerait la planification agricole nationale.
En plus, leur participation aux coopératives et comités locaux renforce la diversification, la transformation et l’accès aux marchés. Le gouvernement et les partenaires doivent soutenir ces dynamiques par des programmes ciblés. Investir dans les femmes rurales, c’est investir dans l’avenir du Burundi.
Mynka Careille Iriho
