
Les séances de sensibilisations se multiplient pour conscientiser la population sur la bonne utilisation des moustiquaires
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Miilda) distribuées au mois de septembre dernier sont utilisées correctement en commune Nyabihanga. Néanmoins, il est remarqué quelques ménages qui les utilisent pour d’autres fins. Dans ces cas, les agents de santé communautaire en collaboration avec les administratifs à la base multiplient des séances de sensibilisation qui visent le changement de comportement.
Balthazar Nibogora est un agent de santé communautaire sur la colline Magamba en commune Nyabihanga. Il a indiqué qu’après la distribution des Miilda récemment faite par le ministère en charge de la santé, les agents de santé communautaires se sont rendus dans différents ménages pour vérifier si les moustiquaires sont utilisées pour leur fin. « Comme nous ne pouvons pas accéder à tous les ménages faute de moyens de déplacement, je ne peux pas rassurer que toutes les moustiquaires sont utilisées correctement », a-t-il mentionné.
Certains ménages utilisent les moustiquaires pour d’autres fins
En route vers le chef-lieu de la colline Kibogoye, Le Renouveau a constaté que certaines moustiquaires ont servi dans la construction des clôtures des poulaillers, pour protéger certaines cultures dans les champs mais aussi pour bien conserver les récoltes contre les insectes.
Face à cette situation, M. Nibogora a précisé que le changement de comportement ne s’opère pas en un jour. Il a précisé que malgré les séances de sensibilisation sur la bonne utilisation des moustiquaires, certaines personnes ne veulent pas adhérer à cette politique. Elles ont toujours des prétextes pour utiliser les moustiquaires à d’autres fins : « Certaines disent qu’elles ne peuvent pas dormir tranquillement sous moustiquaires alors qu’elles n’ont rien mangé. Elles préfèrent, dans ce cas, vendre certaines de ces dernières pour se procurer de la nourriture. D’autres affirment qu’elles protègent seulement leurs enfants parce qu’ils sont les plus vulnérables », a-t-il déploré.
Notre source a signalé que les administratifs à la base et les agents de santé communautaire multiplient les séances de sensibilisation afin de conscientiser toute la population sur la bonne utilisation des moustiquaires. Il a affirmé que ces séances donnent progressivement de bons résultats parce qu’il a constaté que le paludisme commence à diminuer.
Rose Mpekerimana