
Mme Nduwimana invite l’Etat et autres opérateurs économiques à appuyer son métier pour exploiter son talent (Photo Tharcisse Sibonkomezi)
Les efforts fournis par le gouvernement du Burundi dans le secteur de l’éducation ne cessent d’apporter des fruits. La décision d’insérer les notions entrepreneuriales dans l’enseignement secondaire pousse les jeunes à concevoir et réaliser leurs propres projets. C’est le cas de Nadine Nduwimana, une vannière œuvrant dans la commune Mutimbuzi en province de Bujumbura qui fabrique des emballages civils. Elle témoigne que son métier lui permet de diversifier ses investissements pour se développer davantage. Elle nous l’a indiqué le mercredi 16 mai 2024 à Mutimbuzi.
Mme Nduwimana fait savoir que l’idée d’exercer ce métier lui est venue après avoir décroché son diplôme universitaire. Sa situation de chômage l’a poussée à songer à mettre en application les notions entrepreneuriales qu’elle avait acquises lors de son cursus scolaire, et s’est lancée la création d’objets variés en vannerie. Elle témoigne que le début ne lui a pas été facile car elle n’avait pas le savoir-faire suffisant pour débuter ce projet. Elle s’est retrouvée ainsi obligée d’apprendre suffisamment d’abord ce métier en suivant la formation de la part des professionnels en vannerie. A l’issue de la formation, Mme Nduwimana a ainsi débuté son métier avec un capital ne dépassant pas 10 000 fBu. Elle souligne que même après cette formation, elle mène sans cesse ses propres recherches sur la vannerie, dans le souci de satisfaire davantage sa clientèle. Actuellement, elle fabrique des emballages civils à partir des cordes à suspendre pour vêtements en provenance de l’étranger. Elle indique que grâce à la qualité de ses emballages, les clients préfèrent beaucoup ses produits, ce qui permet à sa poche de se doter de l’argent. Dans ses prévisions, Mme Nduwimana indique qu’elle préfère coopérer avec les autres vanniers pour conjuguer leurs efforts en vue d’accroître leur capacité de production.
Promouvoir le secteur agro-pastoral pour faire avancer le pays
Mme Nduwimana laisse entendre que dans le souci d’apporter sa contribution dans l’augmentation de la production nationale, elle préfère orienter l’argent qu’elle gagne de son métier dans l’achat du petit bétail. Cela lui permet de se doter de la fumure dont elle a besoin pour ses activités agricoles. Au moment où le secteur agro-pastoral joue un rôle clés dans développement du Burundi, elle estime que sa promotion pourrait faire parvenir le pays à sa vision de développement. Toutefois, l’insuffisance des moyens financiers demeure un défi majeur auquel elle fait face et freine sa vision. Elle invite l’Etat et les autres opérateurs économiques à appuyer son métier pour exploiter son talent.
Tharcisse Sibonkomezi