
Quelques poussins provenant de la technique d’incubation de M. Bizimana (Photo Tharcisse Sibinkomezi)
Certains jeunes burundais sont en train de suivre les conseils entrepreneuriaux que le chef de l’Etat ne cesse de leur prodiguer. Cela leur permet de se doter d’une liberté financière sans toutefois s’attendre aux emplois de l’Etat. C’est le cas de Lambert Bizimana, un jeune de la commune Muruta en province de Kayanza, qui est désormais déterminé à promouvoir l’aviculture à travers la multiplication des poussins. Il affirme que sa capacité de production peut atteindre 5800 poussins selon les besoins de la clientèle. Il nous l’a indiqué le lundi 6 Mai 2024 à Muruta.
Selon M. Bizimana, la contribution de l’aviculture dans le développement socio-économique des pays en voie de développement est considérable. En effet, justifie-t-il, l’aviculture contribue dans la lutte contre la malnutrition infantile et dans le développement mental de l’enfant. Cela pousse ainsi l’enfant à améliorer ses résultats scolaires ce qui influence positivement sa productivité au travail quand il décroche son emploi. C’est dans ce cadre que via son entreprise « trade chicken center », M. Bizimana s’est donné une mission de promouvoir l’aviculture au Burundi. Talentueux, il multiplie les poussins en se servant des machines incubatrices qu’il fabrique lui-même, ce qui peut lui permettre d’avoir 5800 poussins après l’incubation. Il souligne qu’il doit attendre au moins trois semaines après la naissance de ces poussins pour pouvoir les distribuer aux aviculteurs. Comme l’explique ce jeune, la raison est qu’il se charge lui-même de la vaccination de ces poussins après l’incubation dans le souci de les donner aux aviculteurs en bon état. Ce jeune constate que l’aviculture pourrait permettre à chaque bouche d’avoir à manger et à chaque poche d’avoir de l’argent. Il invite, à cet effet, la jeunesse burundaise, à se tourner vers l’aviculture pour promouvoir son développement.
Contribuer dans la rentrée de devises dans le pays
Au moment où le Burundi a besoin de diversifier ses exportations pour se doter des devises dont il a besoin, M. Bizimana indique qu’il prévoit multiplier la race de poules plus productives en viandes pour les multiplier au Burundi. Elles pourront ainsi être exportées dans des pays où elles sont beaucoup plus sollicitées pour s’échanger contre paiement de devises. Elles pourront également être vendues dans les hôtels, ce qui pourrait, selon lui, améliorer le secteur touristique.
Tharcisse Sibonkomezi