Les activités relatives à la sensibilisation communautaire sur la prévention et la lutte contre le choléra organisées par l’Office de la Première Dame pour le Développement au Burndi (OPDD-Burundi) en collaboration avec le ministère ayant la santé publique dans ses attributions et L’Africa CDC (centre africain de contrôle et de prévention des maladies) se sont poursuivies dans la commune Mugere en province de Bujumbura, le jeudi 23 octobre 2025. La première dame du Burundi, Angéline Ndayishimiye recommande que le respect des mesures d’hygiène ne soit pas une option, mais plutôt une obligation.

La Première dame Angeline Ndayishimiye est profondément préoccupée par l’épidémie de choléra. Elle s’active pour réduire la mortalité due au choléra. Au cours de cette sensibilisation de lutte drastique contre ce fléau, elle a montré clairement les signes clés de la maladie du choléra et son impact sur le développement du pays.
Pour elle, la maladie de choléra, comme d’autres maladies des mains sales, tue rapidement, mais guérit s’elle est traitée à temps. A cet effet, tout un chacun est appelé à la prévenir en sensibilisant et en appliquant les mesures d’hygiène, notamment se laver les mains régulièrement au savon et à l’eau propre, boire l’eau potable, construire des latrines adéquates, ne pas déféquer en l’air libre, etc.
La loi relative à l’hygiène et à la salubrité doit être respectée impérativement
La ministre ayant la santé publique dans ses attributions, Lydwine Baradahana s’inquiète de la persistance de la maladie du choléra. C’est à cause de la non implication de la population dans le respect des mesures d’hygiène que le choléra persiste, si non, dit-elle, vu les efforts fournis par le gouvernement à travers le ministère sous tutelle et les partenaires sectoriels, on ne parlerait plus du cholera.
Mme Baradahana a rappelé que les contrevenants à la réglementation relative à l’hygiène et à la salubrité publique, seront infligés une amende allant de 2 000 FBu à 500 000 FBu, selon l’ordonnance du 25 août 2025.
« Une ordonnance ministérielle portant fixation des amendes infligées aux contrevenants à la réglementation relative à l’hygiène et à la salubrité publique, a été signée le 25 août 2025, conjointement entre le ministère de l’Intérieur, le ministère en charge des Finances et le ministère de la Santé Publique », a-t-elle rappelé.
Cette ordonnance montre, d’une manière détaillée, les délits en matière d’hygiène et les amendes y relatives. Ces amendes vont de 2 000 à 500 000 FBu.
Une amende pouvant aller jusqu’à 500 000 FBu
L’article 2 de cette ordonnance stipule qu’est passible d’une amende de 5 000 FBu quiconque passe outre les prescrits de l’article 218 de la Loi n°1/11 du 30 mai 2018 portant Code d’hygiène et d’assainissement au Burundi. Celui-ci stipule que toute personne qui jette des déchets dans des endroits non autorisés est passible d’une amende administrative. La même amende est applicable aux personnes qui laissent couler les eaux usées ou de cuisine, dans les caniveaux des voies ou des lieux publics.
Une amende de 50 000 FBu est infligée à quiconque enfouit les excréments, dépose les détritus, les ferrailles, les épaves et les décombres, déverse les eaux de toilette, les graisses et les huiles de vidange, rejette les cadavres d’animaux et les déchets de toute nature dans les caniveaux ou sur la voie publique, dans les terrains privés ou non, situés dans les milieux urbains, sur les rives des cours d’eau, dans les mares, les rivières, les lacs et les étangs. De même, tout détenteur ou occupant d’une propriété foncière donnant sur la voie publique qui ne parvient pas à assurer la propreté et l’entretien des abords immédiats de la propriété, est, lui aussi, infligé d’une amende de 50 000 FBu en milieu urbain et 2 000 FBu en milieu rural.
Selon l’article 4 de cette ordonnance, est passible d’une amende de 100 000 FBu tout exploitant des lieux où se rencontrent plusieurs personnes, notamment les débits de boissons, restaurants, boîtes de nuit, centres de culte, marchés, formations sanitaires, qui ne disposent pas de lieux d’aisance décents. La même amende est infligée à toute personne qui fume dans les espaces publics ou expose les autres à la fumée du tabac.
L’article 6, quant à lui, stipule que les établissements industriels, artisanaux ou commerciaux et leurs alentours, doivent être salubres. Sous peine d’une amende de 500 000 FBu, il est interdit de déverser les déchets et les eaux usées résiduelles, directement dans la nature et surtout dans les rivières, les lacs, les mares et les étangs.
Mme Baradahana a interpellé tout un chacun à s’impliquer davantage dans l’assurance de la bonne santé et asseoir l’hygiène et l’assainissement dans sa localité, afin de rendre possible le développement.

L’administration, cible pour la mise en application effective
Le gouverneur de la province de Bujumbura Aloys Ndayikengurukiye a signalé que l’épidémie de choléra touche particulièrement la province de Bujumbura. Pour lui, les mesures clés annoncées qui incluent la construction des latrines adéquates, etc. doivent être respectées. A cet effet, le gouverneur a insisté sur la nécessité de collaboration entre l’administration locale et la force de l’ordre et la sécurité, pour faire respecter ces dernières.
Donathe Ndayisenga
