
Certains produits fabriqués au sein de la coopérative « Dushaze mw'ihembe»
Les œuvres artistiques constituent une source de développement burundais. Il s’agit d’un secteur pouvant contribuer énormément dans la lutte contre le chômage. C’est dans ce cadre que certains jeunes de la zone et commune Kayanza en province de Kayanza, regroupés dans la coopérative «Dushaze mw’ihembe» se sont lancés dans ce secteur. Innocent Nyabenda, président de cette coopérative, nous a indiqué que cette initiative permettra d’accélérer la rentrée de devises dans le pays à travers les exportations. C’était lors d’un entretien qu’il nous a accordé le vendredi 12 janvier 2024.
Nyabenda fait savoir que les œuvres artistiques impriment le développement socio-économique à travers la création d’emplois, l’ouverture de nouveaux marchés, l’intégration sociale et l’amélioration des conditions de vie. Il estime que le secteur artistique peut contribuer efficacement dans l’augmentation de la production nationale dans la mesure où la production artistique peut être exportée et apporter beaucoup de devises dans le pays. Ainsi, quinze 15 jeunes de la zone et commune Kayanza ont jugé bon de se regrouper dans cette coopérative « Dushaze mw’ihembe» en vue de promouvoir le secteur artistique au Burundi. Actuellement, ils fabriquent plus de 250 variétés d’objets artistiques dont les assiettes, les gobelets, les boucles d’oreilles, les vases, les porte-clés et les objets de décors. Ces objets sont fabriqués à partir des cornes de vaches et des os. M. Nyabenda souligne que ces jeunes parviennent à fabriquer des produits artistiques de bonne qualité grâce à la formation y relative qu’ils ont suivie. Il affirme que ce métier leur permet de subvenir quotidiennement à leurs différents besoins. Il interpelle ainsi tous les jeunes à avoir le courage de se lancer dans différents métiers dont ils ont la passion en vue de développer le Burundi.
Des formations aux autres jeunes sont organisées
«Notre souhait le plus ardent est de partager notre savoir-faire avec tout jeune qui le souhaite», annonce M. Nyabenda. Il laisse entendre que plusieurs jeunes ont déjà été formés et certifiés pour qu’ils puissent créer leurs propres emplois. Il précise qu’une telle formation continuera au profit de tout jeune burundais qui le souhaiterait. En outre, huit jeunes ont été déjà recrutés pour qu’ils puissent à leur tour contribuer dans l’augmentation de la production nationale. Toutefois, il signale qu’ils font encore face au problème d’importation de tout le matériel nécessaire et invite à cet effet le gouvernement burundais à soutenir davantage les jeunes pour leur inciter à s’atteler aux travaux de développement.
Tharcisse Sibonkomezi