Les producteurs des cultures maraîchères de la vallée de Mutwenzi dans la commune Gitega obtiennent une production qui dépasse la consommation urbaine de la ville et des marchés locaux. Même si les commerçants de quelques provinces et de la mairie de Bujumbura viennent s’approvisionner des fruits et légumes de cette vallée, la production reste croissante surtout pendant la saison sèche. Un jumelage avec les coopératives des vendeurs des autres provinces serait efficace pour faire face aux pertes incessantes.

Entretenus avec la presse quotidienne «Le Renouveau du Burundi», le vendredi 23 mai 2025, les producteurs des légumes indiquent qu’ils ont enregistré de lourdes pertes depuis la saison sèche de 2024 suite au manque de marché d’écoulement. «Dès la construction des barrages, nous avons abondamment produit, de façon que la récolte dépasse les débouchés locaux. Mon champ décoré de choux mûrs que j’estimais avoir au moins 1 300 000 FBu, j’ai même manqué les 100 000 FBu j’avais acheté un paquet de graines de semences », dit Richard Nkeshimana, cultivateur des légumes sur la colline Nyakibingo. Il ajoute que les marchés aux cuniculteurs qui les transforment en nourriture des lapins étaient saturés.
Malgré cela, les agriculteurs se réjouissent de la construction des barrages d’irrigation car, ils ont constaté la croissance linéaire de la production. « C’est la grâce du Tout Puissant quand nous avons la surproduction alors que nous entendons parler dans les médias d’une insuffisance alimentaire généralisée au monde entier. Nous remercions le gouvernement qui nous a soutenus pour mieux arroser et produire plus. Ne faudrait-il pas nous aider à signer des contrats ou des jumelages avec les coopératives des commerçants de légumes et fruits des provinces où la production est faible et le marché très vaste ? », disent-ils.
Le chef de colline Nyakibingo, Richard Ndayizeye, affirme que la situation de vente pour la période de la saison sèche 2024 était compliquée. Il fait savoir que, pour le moment, les opérations d’achat-vente se sont elles-mêmes réglées. «Quand les agriculteurs constatent le manque de marché, ils changent de légumes ou de fruits. Ils alternent les cultures selon le marché », explique-t-il.
Innocent Hatungimana, chef de colline Birohe, dit que ces agriculteurs poursuivent, pour le moment, les procédures légales de validation de leurs coopératives. «Cela faciliterait les échanges et contrats entre les producteurs et les vendeurs.
Après les pertes de la saison sèche 2024, certains ont signé des contrats de fournitures avec les camps militaires et les écoles surtout à régime d’internat afin, d’écouler en large la récolte.» Il fait savoir que ces fournitures sont devenues un remède car, les camps militaires et les écoles nourrissent un grand effectif de personnes et n’acceptent pas des ruptures d’approvisionnement.
Médard Irambona (stagiaire)