A la deuxième journée des activités précédant le 23e Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements du (Marché commun pour l’Afrique orientale et australe) (Comesa), les ministres des Affaires étrangères de cette organisation régionale ont tenu la 19e réunion des ministres, le mardi 29 octobre 2024 à Bujumbura. L’objectif de la réunion était d’évaluer la situation de la paix et de la sécurité dans la région.
Le ministre burundais des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro a d’abord salué la participation de tout un chacun dans les assises. Il a ainsi souligné que le thème du Sommet du Comesa pour cette année cadre avec la Vision que s’est fixée le Burundi de devenir un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060 ainsi que la plupart des politiques et programmes des pays membres du Comesa. Le ministre Shingiro a alors poursuivi en signifiant que le Comesa a beaucoup gagné en maturité et en expérience, suscitant ainsi l’administration et convoitise malgré son évolution dans un environnement géopolitico-stratégique difficile, complexe et contraignant.
En reprenant les mots de De Gustano Roa Bastos «Notre esprit humain exige sans délai la solidarité et l’union des peuples, les nations au-delà des différences qui pourraient les diviser», M. Shingiro a appelé tous les partenaires à une franche collaboration, dans l’unisson pour le bien de la région du Comesa. Il a, à cet effet, rappelé le pari que les Etats membres du Comesa se sont fixé. Il se réjouit du pas déjà franchi avec la création de la zone de libre échange tripartite, Comesa-EAC et SADC.
La paix, pierre angulaire des programmes du Comesa
Le patron de la diplomatie burundaise a interpellé tout un chacun à œuvrer pour la paix, socle de développement. Pour lui, la paix et le développement font les deux faces d’une même médaille, d’ou il n’y a pas de paix sans développement ni de développement sans paix. Il a ainsi indiqué que la paix, combat commun pour tous, est la raison d’être de toutes les civilisations, qui doit rassembler davantage la communauté. «C’est dans la paix, la joie et la tranquillité que se trouve tout ce qu’il y a de bon pour l’épanouissement de la population. La paix doit être la pierre angulaire de nos programmes de gouvernance, de paix et de sécurité», a indiqué le ministre Shingiro. Il a ainsi sollicité la mise en commun des mécanismes d’alerte précoce intra-régionaux; outils nécessaires pour privilégier le bon voisinage.
Des progrès dans la gestion des risques liés au changement climatique
Quant à la Secrétaire générale du Comesa, Chileshe Mpundu Kapwepwe, elle a précisé que la réunion est une occasion pour évaluer la situation de la paix et de la sécurité dans la région. «Comme vous le savez, la situation de la paix et de la sécurité dans notre région reste instable. Si la région a fait des progrès dans certains domaines, nous avons constaté des rechutes et des exacerbations dans d’autres. En ce qui concerne nos interventions dans le cadre du programme de paix et de sécurité, le Secrétariat du Comesa a progressé dans la mise en œuvre de diverses activités de programme visant à renforcer nos capacités d’alerte précoce et à s’attaquer aux causes profondes des conflits, etc. En outre, des progrès ont également été enregistrés dans la gestion des risques liés au changement climatique pour la paix et la sécurité», a fait savoir Mme Kapwepwe.
La Secrétaire générale du Comesa a ajouté que malgré les efforts sérieux fournis, la période sous évaluation n’a pas manqué de défis, notamment la guerre au Soudan et à l’Est de la république démocratique du Congo. A côté des guerres dans la région, les parties orientales de la région ont été confrontées aux fortes pluies et inondations, alors que de graves sécheresses ont touché la majeure partie de la région sud.
Laurent Mpundunziza
Claude Hakizimana