Le jeudi 7 avril 2022, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) a effectué, à Ruyigi, un atelier de partage d’expérience entre l’administration des communes et zones de provinces de Karusi et Ruyigi qui ont des sites des personnes déplacées internes.
Dans son allocation, le président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba a indiqué que l’objectif de cette activité est de contribuer dans des activités de la mise en application des solutions durables pour les personnes déplacées internes au Burundi. Il a signalé que Karusi est une province dont l’une de ses communes, précisément Shombo, a réussi à convaincre les locataires des sites de Ruvubu et Rusi de retourner volontairement dans leurs milieux d’origine. La CNIDH a trouvé que la cohabitation est bonne entre les anciens déplacés, retournés chez eux et les communautés d’accueil. Il a soutenu que c’est une bonne pratique à partager avec les autres administrateurs et chefs de zones de Karusi et Ruyigi, qui ont encore des sites des déplacés internes dans leurs milieux. La CNIDH vise que ces administratifs acquièrent des expériences sur les stratégies d’aborder avec minutie le retour volontaire des déplacés dans leurs collines d’origine.
Calinie Mbarushimana, gouverneur de la province de Karusi a informé que les locataires des sites de déplacés de Kigoma, Rugogwe, Gitaramuka, Nyabikere, Mutumba et Bugenyuzi vivent dans de mauvaises conditions. Il s’agit des déplacés venant de différentes communes depuis la crise de 1993. A ces déplacées de 1993 se sont ajoutés les Batwa. Selon elle, il y a ceux qui acceptent de retourner sur les collines d’origine. D’autres n’ont pas encore compris l’importance d’être chez soi. Il a ajouté que certains intimident les autres pour qu’ils ne rentrent pas.
Lors du partage d’expérience entre les anciens déplacés qui sont retournés chez eux et ceux qui résident encore dans les sites de déplacés, les premiers ont soutenu qu’ils vivent en paix et harmonie avec les résidents. Par contre, les déplacés de Kigoma indiquent qu’ils ne veulent pas rentrer puisqu’ils ne sont pas encore guéris des blessures de la crise ethnique. Pour ce, il n’est pas nécessaire de précipiter leur rapatriement, il faut plutôt les installer dans des villages de paix.
Pour répondre à leurs inquiétudes, la CNIDH a souligné que l’objectif principal est de rassembler diverses idées et de les partager avec le gouvernement pour une prise de décision. Si les causes qui ont fait que certains déplacés internes soient incapables de retourner sur leurs collines respectives persistent encore, il faut informer l’administration pour prendre des mesures pour les éradiquer.
Gratiella Irakoze