La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), a procédé à la clôture de l’atelier de deux jours, organisé à l’intention des représentants des associations des Batwa de la province de Mwaro, le vendredi 16 juillet 2021.
La CNIDH promet de collaborer avec les associations des autochtones afin que ces derniers recouvrent pleinement leurs droits. Tels sont les propos du président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba, lors de la clôture de l’atelier de deux jours organisé à l’intention des représentants des associations des autochtones. La CNIDH va également continuer à plaider pour le bien être des peuples autochtones au Burundi, a-t-il ajouté.
L’activiste Twa dans la protection et la défense des droits de la communauté batwa, Libérate Nicayenzi a indiqué qu’il y a des avancées significatives au niveau des droits de la communauté batwa même s’il reste encore des efforts à fournir.
Des cotisations scolaires inaccessibles pour les parents batwa
Au niveau de la participation des Batwa dans les instances de prise de décisions, les Batwa sont représentés en terme de chiffres au moment où d’autres Burundais sont représentés en terme de pourcentage. Mme Nicayenzi demande que les Batwa soient considérés comme les autres Burundais.
Quant à l’habitation, Mme Nicayenzi a indiqué qu’auparavant les Batwa vivaient dans des huttes mais, actuellement les bienfaiteurs ont construit des maisons améliorées pour cette communauté dans certaines provinces. Concernant le droit à l’éducation, les enfants Batwa fréquentent l’école. Mme Nicayenzi a affirmé que les Batwa qui fréquentent les universités et les écoles secondaires sont de plus en plus nombreux. Par contre, elle a souligné les difficultés de paiement d’autres frais scolaires exigés à l’école fondamentale notamment les cotisations. Les parents batwa ne parviennent pas à payer ces cotisations, a-t-elle dit.
En ce qui est de la propriété foncière, Mme Nicayenzi a fait savoir que les Batwa du Burundi disposent des parcelles exiguës ou qui se trouvent dans des endroits inappropriés. D’autres propriétés sont infertiles ; ce qui fait que l’agriculture devienne impossible pour les Batwa.
Martin Karabagega