Le Vice-président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme du Burundi (CNIDH), Gérard Rugemintwaza a sorti une déclaration la veille de la Journée de l’enfant africain qui se célèbre le 16 juin de chaque année. La susdite déclaration se base sur la situation des droits de l’enfant au Burundi, comme le signale M. Rugemintwaza.

« La commémoration de la Journée de l’enfant africain (JEA) éveille les consciences pour s’engager à prendre des mesures appropriées afin de relever les défis auxquels sont confrontés les enfants africains et améliorer leur bien-être », souligne Gérard Rugemintwaza.
Il a rappelé que ladite Journée a été instaurée par l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernements de l’actuelle Union africaine depuis le 16 juin 1991 en mémoire des centaines d’enfants sud-africains massacrés par le pouvoir d’Apartheid d’alors, en exigeant le droit d’être enseignés dans leur langue maternelle. Pour cette année, la Journée va se célébrer sous le thème « Planification et budgétisation pour les droits des enfants: progrès depuis 2010». Ce thème vise à évaluer le niveau de progrès réalisé pour intégrer les problèmes des enfants dans la planification et la budgétisation par les Etats membres de l’Union africaine, évaluer et réformer leurs mécanismes pour adopter une approche fondée sur les droits de l’enfant.
Le phénomène des enfants en situation de rue, un des défis majeurs
M.Rugemintwaza relève les défis qui préoccupent la CNIDH pour promouvoir les droits des enfants, malgré les efforts du gouvernement en matière de scolarisation universelle, promotion de la santé infantile. Il s’agit entre autres du phénomène des enfants en situation de rue, le non accès à l’éducation inclusive et de qualité, châtiments corporels, le mariage précoce, abandons scolaires, grossesses non désirées, etc.
Face à ces défis persistants auxquels font face les enfants, M.Rugemintwanza exhorte toutes les intervenants, chacun dans son secteur, à promouvoir une culture du respect des droits de l’enfant, à signaler les abus et à agir comme premiers protecteurs. Au gouvernement du Burundi, M. Rugemintwara lui demande d’inscrire le phénomène de l’exode rural parmi ses priorités et de réviser le code des personnes et de la famille de 1993 dans des dispositions pertinentes concernant l’enfant et le conseil de famille.
Donathe Ndayisenga