
Mme Nahimana : « Nous continuons à écouter d’autres chansons qui ne respectent pas les bonnes mœurs qui vont être rayées de la liste bientôt. » (Photo Claude Hakizimana)
Lors de l’assemblée plénière ordinaire du Conseil national de la communication (CNC) tenue dernièrement, la présidente du CNC, Vestine Nahimana a exprimé le souhait de cet organe de promouvoir les artistes culturels burundais en mettant en place un studio en leur faveur. Elle les a appelés à travailler dans le respect de la culture et des bonnes mœurs burundaises.
« Nous avons le souhait de mettre en place un studio qui va permettre d’enregistrer ou préenregistrer les chansons qui vont sortir », a indiqué la présidente du CNC, avant d’ajouter que ce studio aura comme avantages, la gratuité et la censure des chansons à sortir.
Dans cette perspective, Mme Nahimana a précisé que le CNC compte voir la manière d’encourager les artistes qui produisent des chansons éducatives. C’est ainsi qu’un prix sera décerné aux meilleurs artistes qui contribuent à la promotion de la culture burundaise. « Nous allons continuer le dialogue avec les artistes pour leur montrer le bien fondé de se lancer dans le métier de façon professionnelle », a poursuivi la patronne du CNC.
Elle a aussi répondu à la question relative à l’interdiction, il y a quelques mois, de certaines chansons qui ne respectent pas les bonnes mœurs burundaises. « La culture et les bonnes mœurs sont dans les missions du CNC. Nous avons rayé de la liste les chansons qui ne respectent pas les bonnes mœurs, mais nous avons malheureusement constaté que parmi le public, il y a ceux qui ont continué à suivre ces chansons », a-t-elle déploré.
Les parents appelés à encadrerleurs enfants
Selon Mme Nahimana, il y a différents endroits et des canaux qui échappent au contrôle du CNC. Ces chansons ont continué, par exemple, à retentir dans les véhicules, les bistrots, les boîtes de nuit et les salles de cinéma, a-t-elle poursuivi. Les réseaux sociaux surtout Youtube et autres ont aussi favorisé ces chansons à être jouées. Mme Nahimana a appelé à la prise de conscience de tout un chacun, de s’interroger d’abord si une telle chanson a pour mission de bâtir ou détruire. Elle a appelé également les parents à jouer leur rôle dans l’encadrement de leurs enfants.
Pour les salles, les bistrots ou boîtes de nuit, la patronne du CNC a interpellé tous les concernés, en particulier l’administration qui est en charge de réguler ces lieux, à prendre en main cette décision du CNC et l’appuyer. « Nous continuons à écouter d’autres chansons qui ne respectent pas les bonnes mœurs qui vont être rayées de la liste bientôt », a-t-elle martelé.
Claude Hakizimana