En vue de répondre à l’augmentation de la demande d’électricité, les gouvernements doivent privilégier les énergies renouvelables (énergie solaire et éolienne), car ces dernières sont, aujourd’hui, moins chères que les énergies fossiles. Cet appel a été lancé par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres dans son discours du 22 juillet 2025 sur les énergies propres.

« Aujourd’hui, nous entrons dans une ère nouvelle. Les énergies fossiles sont en bout de course. Nous sommes à l’aube d’une ère des énergies propres », a déclaré M. Guterres. Selon le rapport publié, « l’énergie solaire, qui était quatre fois plus chère que les énergies fossiles, il y a peu de temps encore, est aujourd’hui 41 % moins chère ». Il en est de même pour l’énergie éolienne en mer qui est 53 % moins chère.
« Rien ne peut arrêter la transition énergétique (…). L’énergie propre n’est plus une promesse d’avenir. C’est une réalité. Aucun gouvernement, aucune industrie, aucun intérêt particulier ne saurait l’arrêter », a fait savoir le secrétaire général des Nations unies, en interpellant les gouvernements, à privilégier les énergies renouvelables pour répondre à l’augmentation de la demande d’électricité.
« Les pays qui s’accrochent aux énergies fossiles ne protègent pas leurs économies, ils la sabotent »
Pour M. Guterres, les pays qui s’occupent toujours de la production des énergies fossiles freinent leur compétitivité. « Les pays qui s’accrochent aux énergies fossiles ne protègent pas leur économie, ils la sabotent. Ils poussent les coûts à la hausse. Ils freinent leur compétitivité. Ils se condamnent à avoir des actifs bloqués. Et ils passent à côté de la plus grande promesse économique du XXIe siècle », a-t-il fait entendre.
Le patron des Nations unies a souligné que le solaire et l’éolien peuvent être déployés plus rapidement, plus facilement, et pour moins cher que les énergies fossiles ne pourront jamais l’être. En plus, les énergies solaire et éolienne permettent d’ores et déjà, d’économiser au niveau mondial, une quantité d’émissions de carbone presque équivalente à l’ensemble des émissions annuelles de l’Union européenne.
Selon M. Guterres, il se manifeste une certaine lenteur dans la transition énergétique au niveau du continent africain, malgré l’existence de beaucoup de ressources solaires. « L’Afrique abrite 60 % des meilleures ressources solaires au monde. Mais, elle n’a comptabilisé que 2 % des investissements mondiaux dans les énergies propres au cours de l’année écoulée », a-t-il expliqué. M. Guterres a souligné qu’il y a possibilité que le continent africain prenne en main les choses pour satisfaire à ses besoins énergétiques, surtout presque tous les pays ont suffisamment de soleil, de vent ou d’eau pour devenir autosuffisants sur le plan énergétique. « A l’horizon 2040, l’Afrique pourrait avoir une production d’électricité 10 fois supérieure à ses besoins, uniquement grâce au renouvelable. Déjà, des dispositifs autonomes de production d’énergie renouvelable à petite échelle servent à éclairer des maisons et à alimenter des écoles et des entreprises dans les zones reculées ».
Assurer une transition énergétique juste
Des actions doivent être entreprises dans divers domaines. Il s’agit, entre autres, de faire des nouveaux plans climatiques nationaux, le moteur d’une transition énergétique irréversible ; de bâtir les systèmes énergétiques du XXIe siècle ; de répondre durablement à l’augmentation de la demande énergétique mondiale ; d’assurer une transition énergétique juste et de mettre le commerce et l’investissement au service de l’accélération de la transition.
« C’est à nous de prendre les choses en main. Nous disposons des outils nécessaires pour doter l’humanité de l’énergie de demain. Utilisons-les à bon escient », a-t-il exhorté.
Claude Hakizimana