
"Cet atelier se tient au moment opportun car, actuellement le Burundi a, depuis un certain temps, accueilli un bon nombre des réfugiés", a souligné M. Ndayisenga
La Conférence internationale pour les pays de la région des Grands lacs (CIRGL), avec l’appui de l’Union européenne (UE ) au Burundi et du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et en partenariat avec RedDSS Great lake, organise du mardi 31 janvier au mercredi 1er février 2023 à Bujumbura, un atelier d’apprentissage par les pairs sur les solutions globales des réfugiés des pays des Grands Lacs. L’objectif de cet atelier est de pouvoir parler des risques des réfugiés et des apatrides ainsi que des solutions globales durables pour leur réintégration et insertion socio-économique dans leur pays d’asile.
Dans son discours d’ouverture, le coordinateur de l’Office national pour la protection des rapatriés et des apatrides au ministère en charge de l’intérieur et du développement communautaire, Samuel Ndayisenga, a fait savoir que cette conférence se tient au moment où la région des Grands lacs fait face aux problèmes graves liés à des crises diverses qui s’observent dans certains pays membre de la Communauté est-africaine. M. Ndayisenga a indiqué que, parmi les douze pays de cette communauté, la majorité d’entre eux, dont le Burundi, a des expériences et des solutions à partager avec les autres en matière des réfugiés. Il a affirmé que l’inclusion des réfugiés vise effectivement l’amélioration et le renforcement de l’autonomisation dans leurs pays d’asile.
«Alors que notre sous région connaît malheureusement une résurgence de la violence et des déplacements forcés notamment en RDC, il convient de rappeler que depuis 2017, plus de 200 000 réfugiés ont été volontairement rapatriés des pays voisins. Le gouvernement burundais et le HCR ont conjointement organisé une table ronde afin de renforcer le soutien au retour et à la réintégration», a mentionné M. Ndayisenga, tout en précisant que les personnes rapatriées méritent d’être soutenus financièrement par les bailleurs avec un accompagnement dans leurs zones d’accueil.
Au moment où 4,68 millions de réfugiés vivent dans la région des Grands lacs, la représentante adjointe du HRC a signalé qu’il faudrait mieux agir plus vite et autrement pour relever les défis actuels liés aux mouvements de la population dans la sous région.
Veiller à ce que la migration se déroule de manière sûre et régulière
«La migration, la gestion des migrations et des déplacements forcés constituent un domaine d’engagement clé pour l’UE dans le monde. Au cours des dernières années, l’UE a élaboré un cadre politique visant à apporter une réponse globale et multisectorielle à la crise des migrants et des réfugiés dans le monde. Son objectif ultime est de veiller à ce que la migration se déroule de manière sûre et régulière, en protégeant les droits humains des migrants et en offrant une protection internationale à ceux qui en ont besoin», a dit Antonio Capone, chef de délégation de l’UE au Burundi.
Il a informé qu’une composante régionale viendra compléter les actions menées au niveau national pour accompagner le dialogue sur les conditions propices à une intégration durable des réfugiés dans les communautés d’accueil en reconnaissant que certains réfugiés de longue durée ne pourront pas rentrer dans leurs pays d’origine. «L’UE restera mobilisée dans la recherche de solutions durables pour les déplacés de longue durée dans la région des Grands lacs », a promis M. Capone.
Avit Ndayiragije