Le cinéma burundais connait des avancées significatives. Des entrepreneurs dans ce domaine voyagent pour puiser de l’expérience dans les pays voisins pionniers dans le cinéma. Joseph Ciza est écrivain, producteur et acteur de films. Il est le président de l’association « Gift Film Society ». Des jeunes, des adultes, toutes catégories confondues jouent pour redorer l’image du pays à travers des productions cinématographiques. Ils ont pour but de faire émerger la richesse culturelle du Burundi, conseiller, éduquer et veiller à publier la richesse touristique du Burundi.
En parlant du cinéma burundais, il faut sous entendre le patriotisme. Joseph Ciza indique que la première tâche est que les Burundais eux-mêmes comprennent la place du cinéma au sein de leur société. En effet, le Burundi regorge de beaucoup de richesses touristiques dont les forêts, les chutes d’eau inédites, les espèces animales, les bâtiments tant historiques que modernes. Le cinéma burundais est là pour montrer que le Burundi est un pays qui vit et qui se développe. C’est le plus grand souhait de M. Ciza dans les 8 ans d’expérience dans le domaine du cinéma.
Quant au respect de la culture burundaise, Joseph Ciza indique que le fait d’aller puiser ailleurs ne signifie pas qu’on copie ce que l’on a vu. « Le cinéma burundais ne connait pas de grande audience burundaise. Certes, à part la série « Ninde », il n’y a pas de grand public. Mais, avec l’évolution de la technologie de l’information, les gens peuvent regarder ces films sur les réseaux sociaux comme Youtube. Il faut donc produire leur vécu quotidien », dit notre source.
S’intéresser plus au domaine du cinéma
Quant au tournage dans divers endroits, M. Ciza indique qu’ils éprouvent des difficultés malgré leurs compétences. « Nous jouons pour le public burundais, nous ne comprenons pas pourquoi parfois on nous refuse certaines formalités pour qu’on puisse accéder aux endroits spécifiques pour le tournage », dit-il. En effet, certaines institutions comme les hôtels ne savent pas que si l’image de ces derniers apparait dans le film cela devient une publicité pour eux. Il en est de même pour les grandes sociétés qui devraient être appelées à sponsoriser la production des films. M. Ciza profite de cette occasion pour interpeller les instances habilitées à sensibiliser la population burundaise sur le cinéma et son importance.
A ces défis, il ajoute que la loi régissant le cinéma au Burundi a été intégrée dans la législation de l’instance régulant la communication qu’est la Conseil national de la communication(CNC).Ainsi, notre source pointe du doigt la lenteur des procédures dans les services qui doivent être rendus par les instances habilitées. En plus, beaucoup de festivals qui sont organisés n’incluent pas le film dans leur organisation. Pourtant, les télévisions émettant sur le territoire national diffusent ces films au public burundais. Ce qui montre que le film burundais est connu et apprécié.
Séparer les domaines dans l’élaboration des lois
Selon notre source, « l’Union fait la force». Ainsi, les cinéastes burundais comptent se regrouper au sein d’une coopérative pour résoudre ensemble leurs préoccupations. « On souhaite que nos œuvres soient protégées. Ainsi, la police devrait être imprégnée des lois régissant le cinéma pour infliger des sanctions à ceux qui sont coupables de violation des droits d’auteurs. Selon son expérience, M. Ciza indique que dans les pays voisins, les cinéastes orientent leurs productions vers des endroits touristiques pour attirer les touristes. Par les images, l’on peut prouver que le pays va bien et que son économie évolue.
Blandine Niyongere