Les coopératives jouent un rôle important dans l’autonomisation des personnes défavorisées. Elles leur permettent de transformer leurs risques en opportunités. C’est dans ce cadre que la Ciap (Coopérative d’investissement agro-pastoral) ne ménage aucun effort pour apporter sa pierre à l’édifice dans l’augmentation de la production agricole au Burundi. Serges Ndayisenga, président du conseil d’administration de cette coopérative fait savoir qu’elle parvient à avoir une production rizicole de 490 tonnes annuellement. Il nous l’a indiqué le vendredi 25 octobre 2024 à Bujumbura.
M. Ndayisenga informe que l’agriculture constitue un pilier incontournable pour faire parvenir le Burundi à sa vision d’émergence et de développement. La population burundaise devrait ainsi, selon lui, profiter non seulement des potentialités naturelles offertes par le pays mais aussi des efforts fournis par le gouvernement pour se tourner vers ce secteur tant attractif en matière d’autonomisation économique. Pour mieux augmenter la production, il estime que les agriculteurs devraient plutôt se regrouper en coopératives, ce qui leur permettrait de conjuguer leurs efforts. C’est dans ce cadre que la Ciap a été créée. La Ciap exploite une superficie de cent hectares dans les provinces de Cibitoke et de Bubanza et parvient à récolter une quantité de 490 tonnes du riz paddy. Ambitieuse de diversifier sa production, poursuit-M. Ndayisenga, la Ciap s’est déjà lancée dans la culture du maïs, de la patate douce, d’anacardier et bien d’autres. Elle combine ses activités agricoles avec l’élevage. En effet, deux étangs sont en cours d’exploitation dans la province de Bubanza pour promouvoir la pisciculture, selon cette source.
L’instauration des centres naisseurs de petits bétails, parmi ses prévisions
M. Ndayisenga laisse entendre que la Ciap est déterminée à servir de modèle aux autres coopératives en matière d’augmentation de la production. Parmi ses prévisions, cette coopérative prévoit l’installation des centres naisseurs de petits bétails dans tout le pays. Elle compte aussi non seulement se transformer en une institution formelle de production des semences sélectionnées et améliorées mais aussi en une institution spécialisée dans la promotion de bonnes pratiques agricoles en vue d’assurer l’équilibre de la balance commerciale du Burundi à travers l’exportation de la production agro-pastorale.
Tharcisse Sibonkomezi