Cette année marque le 80e anniversaire de la récupération de Taiwan par la Chine. Le 24 octobre, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine a adopté une décision de désigner sous forme de loi le 25 octobre comme Journée commémorative de la récupération de Taiwan. En ce moment important où les compatriotes des deux côtés du détroit de Taiwan se souviennent de l’histoire et créent ensemble l’avenir, en tant qu’Ambassadeur de Chine, je voudrais présenter des faits historiques et clarifier la position de la Chine aux amis burundais.

Taiwan appartient à la Chine depuis l’antiquité, comme en témoignent clairement les faits historiques et juridiques. Dès le XIIe siècle, le gouvernement chinois a établi des institutions administratives à Taiwan pour y exercer son pouvoir juridictionnel. En 1895, le Japon s’est emparé de Taiwan par la guerre. La Déclaration du Caire de 1943 et la Proclamation de Potsdam de 1945 stipulaient explicitement le retour de Taiwan et des îles Penghu à la Chine, consituant ainsi une partie importante de l’ordre international d’après-guerre. Le 25 octobre 1945, la cérémonie de reddition des armées japonaises dans la province de Taiwan, zone de guerre chinoise de la Seconde Guerre mondiale, s’est tenue solennellement à Taipei. Taiwan et les îles Penghu sont ainsi revenues sous la juridiction souveraine de la Chine, ce qui constitue une preuve irréfutable du rétablissement par le gouvernement chinois de l’exercice de sa souveraineté sur Taiwan. Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine a été proclamée, remplaçant le gouvernement de la république de Chine en tant que seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Ce changement de gouvernement constituait une affaire interne à la Chine et n’a pas modifié la souveraineté ni l’intégrité territoriale de la Chine. Le gouvernement de la république populaire de Chine possède et exerce légitimement la souveraineté de la Chine dans son intégralité, y compris la souveraineté sur Taiwan, et représente légitimement l’ensemble de la Chine dans les relations internationales, y compris la jouissance et l’exercice de tous les droits de la Chine au sein des Nations unies.
La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies affirme solennellement et incarne pleinement le principe d’une seule Chine. Le 25 octobre 1971, la 26e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, à une majorité écrasante, la résolution 2758, décidant le rétablissement de la république populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l’Onu, ainsi que l’expulsion immédiate des représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu’ils occupent illégalement à l’Onu et dans tous les organismes qui s’y rattachent. Cette résolution affirme qu’il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légitime de la nation chinoise tout entière, y compris Taiwan. Il n’existe pas de « deux Chines » ni de « une Chine, un Taiwan ». Un petit nombre de forces extérieures prônent, sans aucun fondement, que la résolution « n’approuvait pas, n’équivalait pas ou ne reflétait pas un consensus international sur le principe d’une seule Chine » du fait que les termes « république de Chine » ou « Taiwan » n’y figuraient pas. Ces discours sont une déformation des faits, une falsification de l’Histoire et une violation du droit international et des normes fondamentales régissant les relations internationales.
Le principe d’une seule Chine est devenu une norme fondamentale régissant les relations internationales et un large consensus de la communauté internationale, mais aussi une pierre angulaire essentielle du développement continu du partenariat stratégique global sino-burundais. Après l’adoption de la résolution 2758, tous les documents officiels des Nations unies utilisent « Taiwan, province de Chine » comme l’appellation de Taiwan. Le système des Nations unies et d’autres organisations internationales et régionales respectent ce principe, affirmant que toute question relative à la participation de la région de Taiwan dans des organisations internationales doit être traitée sur la base du principe d’une seule Chine. À ce jour, cent quatre-vingt trois pays, dont le Burundi, ont établi et développé des relations diplomatiques avec la Chine sur la base de ce principe. En 1971, le Burundi a voté en faveur de la résolution 2758 à l’Assemblée générale des Nations unies, démontrant sa position juste. Le gouvernement burundais a toujours maintenu le principe d’une seule Chine et a développé avec la Chine une coopération bilatérale fructueuse depuis plus de soixante ans, au bénéfice de nos deux peuples. Lors de la réunion organisée récemment pour commémorer le 80e anniversaire de la récupération de Taiwan, le Burundi a réaffirmé son soutien inébranlable au principe d’une seule Chine, ce que la partie chinoise salue avec haute appréciation.
Les fruits de la victoire remportée par le peuple chinois, dont font partie nos compatriotes de Taiwan, à travers des combats intrépides et au prix d’énormes sacrifices ne sauront jamais être ébranlés par quelques faux récits colportés. Comme le Burundi place « Unité » en tête de sa devise nationale, 1,4 milliard de Chinois ne toléreront jamais la séparation de nouveau de Taiwan. La Chine est prête, aux côtés du Burundi, à se tenir du côté de la justice, défendre les buts et principes de la Charte des Nations unies, préserver l’autorité de la résolution 2758, et œuvrer ensemble pour la paix, la sécurité et la prospérité du monde.
Ambassadeur de Chine au Burundi
Zhao Jiangping
