Le centre professionnel de kinésithérapie de Rohero a organisé le lundi 23 mai 2025 un point de presse sur la rééducation des enfants vivant avec handicap physique ou mental . Cependant, certains parents semblent désintéressés, même lorsqu’ils prennent conscience des problèmes de leurs enfants. Joseph Ndayisaba, professeur retraité de l’Université du Burundi et expert en psychologie et sciences de l’éducation, a souligné lors de ce point de presse que l’absence de prise de conscience peut retarder la guérison des enfants.

M .Ndayisaba a souligné que la prise en charge psychologique des enfants vivant avec un handicap physique ou mental doit s’appliquer à diverses catégories. Cela inclut les enfants présentant des déficits cognitifs, ceux atteints de troubles du spectre autistique, ceux affectés par des conflits familiaux, ainsi que les enfants trisomiques de type 21, ceux ayant rencontrés des complications à la naissance, etc. Il a noté que de nombreux parents ne prennent conscience des handicaps de leurs enfants que lorsque ces derniers commencent à grandir. Souvent, explique-t-il, cette prise de conscience se produit lorsque l’enfant entre à l’école, un moment où les problèmes peuvent devenir plus visibles. Il a indiqué qu’à ce stade, l’enfant rend la rééducation plus complexe car, certaines difficultés peuvent être ancrées et nécessitent des interventions adaptées et précoces pour favoriser leur développement.
Parmi les questions posées par les journalistes, figurent notamment celles de savoir comment diagnostiquer ces enfants en difficultés dès le premier traitement. M. Ndayisaba a expliqué que lorsque les parents amènent un enfant vivant avec un handicap physique ou mental, ils disposent des ressources et de l’expertise nécessaire pour évaluer précisément les besoins de ces enfants. « Nous prenons le temps d’analyser en profondeur la situation afin de comprendre les problèmes spécifiques auxquels il fait face. Nous collaborons avec les parents en les invitant à partager leurs observations et à décrire de manière détaillée, les difficultés rencontrées par un enfant. Cette communication est cruciale car, elle nous permet de mieux déterminer comment entamer le processus de soins», a-t-il indiqué.
Il a informé que, lorsqu’ils identifient les problèmes d’un enfant, ils donnent des conseils aux parents en les expliquant comment ils peuvent gérer cette situation. Dans certains cas, a-t-il dit, ils peuvent déterminer qu’il s’agit d’une condition nécessitant l’intervention d’autres spécialistes. Dans ces situations, ils encouragent les parents à consulter d’autres médecins. D’autre part, si les professionnels estiment que les parents peuvent jouer un rôle actif dans l’aide de leur enfant, ils leur expliquent les moyens par lesquels ils peuvent soutenir son développement. Cependant, si l’enfant a besoin d’une assistance spécialisée, ils recommandent aux parents de l’amener au centre professionnel de kinésithérapie jusqu’à ce qu’il atteigne un niveau de développement comparable à celui de ses pairs.
M. Ndayisaba exprime son regret concernant l’ignorance de certains parents qui négligent de surveiller le développement cognitif de leurs enfants. Il souligne que si ces enfants bénéficient d’une rééducation dès leur bas âge, ils ont la possibilité de se redresser, de récupérer et de se développer de manière comparable à leurs pairs. Il a mentionné également l’existence de centres professionnels de kinésithérapie qui peuvent aider ces enfants à se réadapter. Il a conclu en rappelant le rôle d’un parent dans le développement de son enfant. Selon lui, les parents sont les premiers à pouvoir soutenir leurs enfants dans leur progrès. Il a affirmé que lorsque des difficultés se présentent, il est généralement facile pour les parents de les identifier et de prendre les mesures nécessaires.
Ange Isaline Duhezagire (Stagiaire)