Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, a effectué, le vendredi 15 octobre 2021, une visite à la centrale hydroélectrique de Mpanda située dans la commune Musigati en province de Bubanza. Il a constaté que les travaux réalisés ne correspondent pas à la somme d’argent déjà débloquée. Il a pour ce faire demandé au ministère en charge de l’énergie de lui transmettre dans deux semaines un rapport sur les contraintes rencontrées dans la construction dudit barrage.
Le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a d’abord visité le barrage de Mpanda. A cet endroit, le directeur général de l’Energie au ministère en charge de l’énergie et des mines, a précisé que les travaux de construction qui ont commencé en 2011 ont été interrompus en 2017. La société qui était chargée de la construction ayant manqué de fonds. Il a signalé que les travaux étaient réalisés à 47% et ont coûté une somme de 54 milliards de FBu.
M Ndayishimiye s’est ensuite rendu à l’endroit où sont construites les maisons des ingénieurs et les machines qui vont donner l’énergie aux postes d’élévation de tension. Sur ce lieu aussi, il a remarqué que les maisons qui n’ont pas encore duré cinq ans de vie ont déjà des fissures et sont construites sur un terrain glissant au moment où l’ingénieur qui suivait les travaux lui a annoncé que 60% des fonds alloués à ces travaux sont déjà débloqués.
Un sentiment d’insatisfaction pour le chef de l’Etat
Après avoir visité ces deux endroits, le chef de l’Etat a affirmé qu’il est très déçu des activités réalisées au barrage hydro électrique de Mpanda : « Quand nous entendons la somme d’argent déjà débloquée pour les travaux réalisés, il est visible que les autorités en charge de ces travaux en collaboration avec la société qui était chargée de ces travaux ont fait une malversation. Il est inexplicable que celui qui est chargé d’exécuter un projet du gouvernement soit lui-même l’auteur de la mauvaise gestion des fonds de son mandant », s’est-t-il indigné.
Pour ce faire, le chef de l’Etat a demandé au ministère en charge de l’énergie de lui transmettre dans deux semaines un rapport qui montre les responsables qui étaient chargés de la construction dudit barrage. Il a affirmé que, dans ce rapport, ceux qui seront reconnus responsables de la malversation vont payer le montant gaspillé.
Il a enfin fait un clin d’œil aux autorités à tous les niveaux, de sortir de leurs bureaux pour s’enquérir de la situation des activités qui sont en train d’être réalisées dans leurs secteurs. Il ne faut pas toujours se fier aux rapports des délégués, a-t-il expliqué. Ils peuvent être corrompus par les gens animés de mauvaise foi pour couvrir et se rendre complices de la mauvaise gestion de la chose publique.
Rose Mpekerimana