Engagée pour des scrutins toujours plus transparents
La Ceni (Commission électorale nationale indépendante) a ouvert, le mercredi 12 novembre 2025 à Gitega, un séminaire-atelier de trois jours consacré à l’évaluation des élections générales de 2025. L’événement réunit les principaux partenaires électoraux du pays. Ce sont notamment les représentants du gouvernement, les institutions nationales, les partis politiques, la société civile, observateurs nationaux et internationaux, ainsi que les divers acteurs du processus électoral, dont les représentants des professionnels des médias

Dans son discours d’ouverture, le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye a fait savoir que cette évaluation vise à analyser tout le déroulement du processus électoral, afin d’y déceler les forces et faiblesses et tirer des conclusions adéquates pour une meilleure organisation des élections futures. « Votre participation nombreuse traduit votre attachement à la consolidation d’un Etat de droit sûr et rassurant pour tous, à travers l’organisation d’élections démocratiques, apaisées et inclusives » déclare-t-il. Il rappele que l’année 2025 a marqué un moment important de la vie démocratique du Burundi avec l’organisation des élections législatives, communales et collinaires. Les institutions issues de ces scrutins sont actuellement en place et fonctionnent normalement.
Selon M. Ntahorwamiye, ledit séminaire vise ainsi à tirer les leçons de ces échéances électorales notamment en relevant les forces, les faiblesses, défis et opportunités. Il s’agit aussi d’identifier les bonnes pratiques à renforcer et les réformes à envisager pour améliorer les futurs processus électoraux.
Des thématiques variées au cœur des échanges
M. Prosper Ntahorwamiye souligne que l’agenda du séminaire s’articule autour de plusieurs thématiques majeures : le cadre légal des élections et la gestion du contentieux électoral, l’évaluation des besoins, la budgétisation et le financement des élections, la logistique électorale et le déploiement du matériel sur le terrain, la sécurisation des élections, la gestion des recours enregistrés. Il invite les participants à formuler des recommandations sur des questions essentielles notamment l’indépendance et la capacité de la Ceni et de ses démembrements, les relations entre la Ceni et les autres institutions de l’Etat, la gestion des contentieux électoraux et l’accès à la justice, la neutralité et le professionnalisme des forces de sécurité.
Vers une vision électorale modernisée
En clôturant son discours, le président de la Ceni a expliqué la vision d’avenir de l’institution dans le cadre du Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. Parmi les priorités figure la digitalisation du fichier électoral, un chantier stratégique visant à moderniser et sécuriser davantage le processus.« Nous devons passer du fichier manuel au fichier électronique, un objectif réaliste et nécessaire pour renforcer l’efficacité et la transparence de nos élections », a-t-il affirmé.
Des groupes de travail thématiques ont été constitués pour analyser ces points en profondeur selon une approche participative et inclusive. Une session plénière de restitution où seront présentées des conclusions des groupes de travail sera faite. Cela va permettre de rédiger un document d’évaluation concerté incluant un diagnostic complet du processus électoral de 2025 et des recommandations techniques et institutionnelles pour l’avenir.
Amédée Habimana
