Sur 111 députés à l’Assemblée nationale, 108 sont issus du parti CNDD-FDD
Dans l’après-midi du mercredi 11 juin 2025, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) a rendu publics, les résultats provisoires des élections législatives organisées le 5 juin 2025. Marquant une étape cruciale du processus démocratique au Burundi, ce scrutin s’est soldé par une large victoire du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Une victoire qui lui accorde, tous les leviers nécessaires pour mener à bien ses réformes annoncées, notamment celles relatives à la décentralisation, au développement communautaire et à la consolidation de la souveraineté nationale.

Dans une déclaration officielle faite à Bujumbura par la Ceni, son président, Prosper Ntahorwamiye, a annoncé que le parti CNDD-FDD a obtenu 96, 51% des suffrages exprimés. C’est ainsi que les résultats provisoires des élections législatives au Burundi pour le mandat 2025-2030, révèlent une domination écrasante du parti CNDD-FDD, qui a remporté dans un premier temps 100 sur 100 sièges. Sur ces 100 députés, l’organe électoral a dénombré 57 hutu et 43 tutsi, avec une répartition par genre de 61 hommes et 39 femmes. Ce qui, selon Prosper Ntahorwamiye a créé un déséquilibre ethnique selon l’article 169 de la Constitution de la République et l’article 108 du Code électoral stipulant que l’Assemblée nationale est composée de cent députés en raison de 60% de Hutu et 40% de Tutsi y compris un minimum de 30% de femmes. A ces chiffres, la Ceni a ajouté 8 députés cooptés du CNDD-FDD (4 hommes et 4 femmes Hutu) et 3 représentants de la communauté Batwa (2 hommes et 1 femme), complétant ainsi la composition de la chambre législative pour les cinq prochaines années.

Plusieurs concurrents, une démocratie pluraliste
Les élections législatives du 5 juin 2025 ont vu la participation d’un large éventail de partis et de candidats indépendants. Outre le CNDD-FDD, figuraient parmi les principaux concurrents, le parti Uprona, le CNL, la coalition Burundi bwa bose. qui n’ont pas pu totaliser le seuil électoral de 2% conformément à la loi pour avoir des sièges à l’Assemblée nationale. Ce scrutin avait également vu la participation de plusieurs candidats indépendants, qui, contrairement aux partis politiques, devaient franchir un seuil électoral de 40% des suffrages dans leur circonscription pour espérer siéger.
En attendant la décision de la Cour constitutionnelle, qui doit trancher sur la validation des résultats et des recours, la Ceni a réitéré sa volonté de «garantir la transparence et l’impartialité du processus électoral».
Amédée Habimana