Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a présidé, le jeudi 17 avril 2025, les travaux de la revue conjointe du portefeuille des projets du gouvernement du Burundi financés par la Banque mondiale. Ce portefeuille va permettre d’améliorer la performance de la mise en œuvre de ces projets.
Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a fait savoir que le suivi des performances des projets financés par la Banque mondiale est une activité très importante pour le gouvernement du Burundi. En effet, la vision de faire le Burundi un pays émergent en 2040 et développé en 2060 témoigne l’engagement du gouvernement, à assurer le bien être de la population à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur une approche volontaire au développement. Et l’atteinte de cette vision oblige la conjugaison des efforts du gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement. Et la Banque mondiale reste un partenaire fiable à travers ses appuis multiformes tant au niveau technique que financier.

M. Ndirakobuca a précisé que grâce à ses financements, la Banque mondiale a contribué à atténuer les inégalités sociales et à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables du Burundi. Elle a contribué aussi à renforcer le capital humain, élément essentiel du développement. Cependant, il a souligné qu’il reste un chemin à parcourir pour atteindre les objectifs du développement. Et pour atteindre le développement socioéconomique, le Burundi a choisi de déployer ses ressources internes pour supporter une croissance inclusive. Pour ce, il a pris l’occasion d’inviter tous les partenaires au développement à y participer. Il a invité aussi tous les Burundais à être conscients que le développement du Burundi est avant tout leur devoir et obligation. Il a rappelé que cette revue conjointe est une occasion pour évaluer la mise en œuvre de ces projets, afin de l’améliorer.
Une occasion de réaliser les progrès et les défis rencontrés
Quant au directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Angola et les Sao Tomé-et-Principe, Albert G. Zeufack, cette revue permet de réaliser les progrès et les défis rencontrés dans la mise en œuvre de ces projets, afin de trouver des solutions. il a précisé qu’une bonne collaboration entre le gouvernement du Burundi et la Banque mondiale a permis de lever un défi majeur qui entravait la mise en œuvre de ces projets. Pour ce, il a salué la facilité d’importer le carburant, afin d’exécuter ces projets dans les délais. Toutefois, il a souligné qu’en constatant le taux d’exécution de ces projets au cours de cette année budgétaire, il y a un besoin de prendre des mesures pour l’améliorer. Il a ajouté qu’à moins de 3 mois de la clôture de l’année budgétaire, le taux d’exécution est de 13.3% seulement comparativement à la prévision de 25%. Il est donc important d’augmenter les efforts car, l’année passée, le Burundi a eu le taux de décaissement supérieur à la moyenne de la Banque mondiale.
Certains projets avancent, d’autres restent en arrière
Pour le ministre en charge des finances, Nestor Ntahontuye, au cours de cette réunion, ils ont constaté qu’il y a des projets qui avancent normalement et d’autres qui restent en arrière. Ils ont identifié les défis et ont émis des recommandations. Il a précisé que parmi les défis énumérés, il y a ceux d’ordres opérationnels, ceux qui concernent la communication et la collaboration entre les unités de gestion au niveau du ministère en charge des finances et celles de la Banque mondiale, les défis liés à l’ordre techniques, etc.
M. Ntahontuye a souligné qu’au cours de cette rencontre, ils se sont convenus d’organiser une retraite, pour analyser en profondeur, les recommandations émises ainsi que les défis déjà constatés.
Fidès Ndereyimana