La fièvre de la Vallée du Rift (FVR), une zoonose virale menaçant à la fois le bétail et les humains, est la cible d’une campagne de vaccination organisée en date du 29 juillet 2025 dans les communes de Bubanza et Mpanda. Cette initiative vise à protéger la santé animale et humaine en prévenant la propagation de cette maladie.

Une campagne de lutte contre la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) s’est déroulée le mardi 29 juillet 2025 dans les chefs-lieux des communes de Bubanza et Mpanda. Sylvestre Ndayishimiye, responsable de l’Environnement, agriculture et élevage en commune Bubanza, explique : « La FVR est une zoonose virale qui touche principalement les animaux mais peut aussi contaminer l’être humain »
Il affirme que chez les animaux (moutons, chèvres, vaches et dromadaires), la FVR provoque des avortements chez les gestantes et une forte mortalité chez les jeunes. Il ajoute que chez les humains, la FVR entraîne une maladie semblable à la grippe ou au paludisme, pouvant occasionner des complications hémorragiques plus sérieuses, voire, dans certains cas, la mort.
Les moustiques, agents pathogènes
M. Ndayishimiye indique que le virus se propage entre les animaux et de l’animal à l’homme. Il déclare : « La maladie apparaît essentiellement durant la période de pluies»
M. Ndayishimiye ajoute que dans la majorité des cas, l’infection humaine survient lors de la manipulation de tissus animaux durant l’abattage, la découpe, les mises-bas, les interventions vétérinaires, ou l’élimination des carcasses ou fœtus. Il souligne également que les moustiques sont des vecteurs de cette maladie.
Il affirme que toute personne en contact avec le sang et les viscères d’animaux ainsi que certains groupes professionnels tels que les éleveurs, les employés d’abattoirs et les vétérinaires, sont plus exposés.
Quant aux symptômes
Il fait savoir que chez l’homme, la maladie se manifeste par un état grippal : fièvre, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires et articulaires (raideur de la nuque), vomissements éventuels et troubles de la vue. Il affirme que cette maladie s’arrête en quelques jours, mais «dans de rares cas, elle peut évoluer vers des formes graves : saignement par la bouche, par le nez, dans les selles…». Il montre aussi une forme nerveuse : perte de mémoire, excitation, vertiges, convulsions et même la mort.
Pour la prévention de cette maladie
M. Ndayishimiye énumère des gestes simples : faire bouillir le lait avant de le consommer, bien cuire la viande avant de la consommer, séparer les animaux des habitations humaines, se laver soigneusement les mains avec de l’eau et du savon après avoir touché les animaux, se protéger (masque, gants, lunettes) lors de l’abattage des animaux, brûler ou enterrer les cadavres des animaux ainsi que dormir sous des moustiquaires imprégnées. Il exhorte les éleveurs à signaler aux services vétérinaires tout avortement chez l’animal ainsi que toute maladie sérieuse avec hémorragie chez l’homme.
Jean Bosco Manirambona, l’un des bénéficiaires de la vaccination du bétail, explique l’importance de vacciner les animaux contre la FVR. « Ce vaccin est très important pour notre bétail et notre propre santé, car cette maladie qui affecte les animaux peut également affecter les humains, et c’est pourquoi nous devons les protéger. Ils nous ont appris qu’il est interdit de manger un animal mort », déclare-t-il.
Il dit par ailleurs que cette maladie touche des animaux comme les bovins, les caprins et les ovins. En tant qu’éleveurs, nous demandons à tous les propriétaires d’animaux de les faire paître afin de les protéger au plus tôt et de préserver la santé humaine », conclut-il.
Jean Marie Ndayisenga