Dans le but de stimuler l’engagement politique des femmes, promouvoir le changement de mentalité et lever les barrières socioculturelles qui freinent leur participation à la vie politique et à la gouvernance, le Cafob (Collectif des associations féminines du Burundi), en collaboration avec Care International, a organisé, le mardi 23 décembre au chef lieu de la province de Butanyerera, un atelier d’échange sur la participation de la femme dans les instances de prise de décision. Selon les données rendues publiques lors de cet atelier, pour les récentes élections, les femmes sont représentées au taux de 28,8%.

Dans son mot d’ouverture, Cyriaque Nikoyagize, conseiller chargé des affaires juridiques et politiques du gouverneur de la province de Butanyerera, souligne que la femme constitue un pilier essentiel du développement, aussi bien au sein du ménage qu’au niveau national. Il encourage les femmes à avoir confiance en elles, à se porter candidates aux postes électifs et à faire valoir leurs droits. Il les invite également à recourir à la banque de développement pour la femme (BDF), afin d’accéder à des crédits destinés à financer leurs projets de développement.
Selon Melchiade Bizimana, chargé du suivi-évaluation à Care International, cette rencontre constitue un cadre d’échange entre les femmes occupant des postes de responsabilité au niveau national et celles élues au niveau communautaire pour identifier les obstacles au leadership féminin, analyser les défis auxquels les femmes font face dans les fonctions décisionnelles et proposer des stratégies visant à renforcer leur représentativité, notamment à travers l’élaboration d’un agenda féminin commun.
Prenant la parole à cette occasion, la secrétaire exécutive du Cafob, Frédérique Ntezahorirwa, indique que la faible participation des femmes est liée, entre autres, au manque de confiance en soi, à leurs faibles engagement au sein des partis politiques et associations, aux pratiques culturelles discriminatoires, au manque de moyens financiers pour initier des projets de développement, ainsi qu’à l’influence de certains hommes qui continuent de nier les droits des femmes. Elle lance un appel pressant aux femmes à s’impliquer activement dans la gestion du pays, affirmant qu’elles disposent des mêmes compétences que les hommes pour exercer des fonctions publiques.
Joseph Mvyariyehe
