Dans l’après-midi du mercredi 19 mai 2021, après la signature du communiqué conjoint entre la république du Burundi, la république unie de Tanzanie et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR), le ministre burundais en charge de l’intérieur, Gervais Ndirakobuca, a procédé à la clôture des activités de la 22e réunion de la Commission tripartite sur le rapatriement volontaire des réfugiés burundais vivant en Tanzanie. Il a exhorté les différents partenaires à toujours agir de manière durable dans le processus de rapatriement et à doubler leurs efforts de concertation et de partenariat en vue de la réussite de ce programme.
Dans ce communiqué conjoint lu par le ministre Ndirakobuca qui est également président de la Commission tripartite (Burundi, Tanzanie et HCR), il a été rappelé que, de septembre 2017 au 30 avril 2021, les parties concernées ont conjointement facilité le rapatriement volontaire de douze mille quatre cent cinquante-six (12 456) réfugiés burundais qui vivaient en république unie de Tanzanie dans la sécurité et la dignité. La république unie de Tanzanie abrite actuellement deux cent soixante-neuf mille cent septante et un (269 171) réfugiés et des demandeurs d’asile dont l’effectif avoisine cent quatre-vingt-neuf mille neuf cent quarante et un (189 141) Burundais. Sur ce point, la Commission tripartite reconnaît l’hospitalité traditionnelle de la république unie de Tanzanie et la générosité de son gouvernement et de son peuple qui ont accueilli des milliers de réfugiés depuis des décennies. La Commission fait également savoir que les réfugiés ayant des raisons fondées de ne pas rentrer pour le moment bénéficieront d’une protection internationale continue.
Certaines propositions ont été formulées
Le ministre Ndirakobuca a laissé entendre que différentes décisions ont été prises. Il s’agit, entre autres, d’observer les protocoles de prévention et de contrôle nationaux, régionaux et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la Covid-19 tout au long du processus de rapatriement volontaire, d’organiser deux convois de retour par semaine avec un maximum de 700 personnes par convoi, en respectant le principe de volontariat, de la sécurité et de la dignité. Et d’améliorer les centres de transit, de fournir à l’avance des informations sur les bagages des rapatriés nécessitant une déclaration douanière, afin de faciliter un processus de retour efficace.
La Commission a également décidé d’améliorer les infrastructures routières pour faciliter les mouvements des convois de rapatriement volontaire ainsi que de multiplier les efforts de plaidoyer et de collecte de fonds afin de soutenir le rapatriement volontaire et rendre durable la réintégration au Burundi.
Agir de manière durable
Le ministre Ndirakobuca a réitéré, au nom du gouvernement burundais, la reconnaissance aux partenaires tant bilatéraux que multilatéraux pour leur soutien indéfectible dans la mise en œuvre de l’accord tripartite. Il les a exhortés à toujours agir de manière durable dans le processus de rapatriement et à doubler leurs efforts de concertation et de partenariat en vue de la réussite de ce programme.
Signalons que le communiqué conjoint a été signé par le ministre Ndirakobuca pour le gouvernement burundais, le ministre des Affaires intérieures de la république unie de Tanzanie, George Simbachawene et Abdul Karim Ghoul, le représentant du HCR au Burundi.
CLAUDE HAKIZIMANA