
Dr Jean Claude Bizimana a indiqué que la vaccination est l’une des interventions qui ont fait preuve d’efficacité en matière de santé publique en réduisant sensiblement la survenue des maladies.
Depuis l’introduction du programme de vaccination, le Burundi a fait des progrès remarquables. Dans ses propos, lors d’un atelier médias organisé dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé, Dr Jean Claude Bizimana, directeur du programme élargi de vaccination(PEV) a fait savoir que la réapparition des épidémies de poliomyélite et de rougeole, la persistance d’enfants zéro doses vaccins, l’existence des communautés hostiles à la vaccination, le flux migratoire important avec les pays frontaliers comme la RDC et la Tanzanie, sont parmi les défis de la couverture maximale de vaccination au Burundi.
Dr Jean Claude Bizimana a fait savoir que depuis l’introduction de la vaccination, le Burundi a enregistré des avancées en matière d’éradication ou de diminution de certaines maladies. Dans le temps, annuellement on enregistrait, au niveau mondial, 350 000 cas de poliomyélite mais actuellement, on enregistre moins de cent cas dans le monde. Malgré les avancées, les défis ne manquent pas. Il s’agit, entre autres; de la réapparition des épidémies de poliomyélite et de rougeole, la persistance d’enfants zéro doses vaccins, l’existence des communautés hostiles à la vaccination, le flux migratoire important avec les pays frontaliers comme la RDC et la Tanzanie.
Non couverture maximale de la vaccination
Dr Jean Claude Bizimana a précisé qu’au Burundi, on a une bonne couverture vaccinale, mais qu’on n’a pas encore atteint tous les enfants puisqu’il y a encore la persistance des enfants zéro doses vaccins c’est-à-dire qui n’ont pas encore reçu aucun vaccin, ceux qui sont sous vaccinés, c’est-à-dire qui ont reçu une partie de vaccins et qui ne sont pas complètement vaccinés. Dr Bizimana a fait savoir que dans les années antérieures, il y avait des personnes devenues infirmes à cause de la poliomyélite mais qu’actuellement il y en a de moins en moins.
Le directeur du PEV a précisé qu’à travers les enquêtes menées pour connaître les raisons de la persistance de la non-couverture maximale de la vaccination, on a perçu que certains religieux empêchent leurs fidèles à se faire vacciner sous prétexte que cela les empêcherait d’aller au ciel. « Cela n’est pas vrai, car Dieu n’a jamais interdit aux gens de se prévenir contre les maladies » a-t-il martelé. Il a ajouté que les rumeurs sont parmi les raisons de la non couverture maximale. Pour lui, il y a des rumeurs qui peuvent circuler autour d’un vaccin quelconque et qui peuvent empêcher les gens d’adhérer à la vaccination. Il a donné l’exemple des rumeurs qui circulaient sur le vaccin contre la Covid19 disant que ceux qui se sont vaccinés mourront probablement dans 2 ans ou qu’ils seront moins féconds.
Toute la communauté est interpellée à adhérer à la vaccination
Pour Dr Bizimana, la vaccination c’est l’une des interventions qui ont fait preuve d’efficacité en matière de la santé publique, en réduisant sensiblement la survenue des maladies. Les exemples sont très nombreux, il y a des maladies qui ont diminué de par leur prévalence parce qu’on a introduit la vaccination contre ces maladies ou même si elles surviennent, elles sont moins virulentes et la personne parvient à s’en sortir sans développer des complications. Par exemple, les formes graves de la tuberculose ont sensiblement diminué grâce à la vaccination.
Le directeur du PEV a interpellé toute la communauté à répondre chaque fois aux activités de vaccination afin de se prévenir contre un certain nombre de maladies évitables. Si tout le monde est vacciné; c’est un grand avantage nom seulement pour les familles, mais également pour le pays. Si la population n’est pas maladive, le pays gagne en termes de ressources humaines fortes et la production économique s’en suit.
Eliane Nduwimana