La deuxième journée de l’atelier régional de renforcement de capacités et de partage d’expériences sur la résilience des Etats aux chocs et aux catastrophes a été caractérisée par des présentations variées par chaque pays de la CEEAC avant la clôture des activités C’était le mercredi 27 septembre 2023.
« Dans la région de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), 42% de la population est touchée par la famine ». Tels sont des propos du représentant de Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) au Burundi, Pissang Changai Dademanao au cours de sa présentation. Les causes de cette famine sont, entre autres, le choc économique, les conflits et l’insécurité dans les pays de la CEEAC sans oublier les événements liés aux changements climatiques, a fait savoir M.Dademanao.
Achèvement de l’atelier avec succès
Dans son discours de clôture des activités, le conseiller politique au cabinet du ministre chargé des questions spéciales et stratégiques au ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement Bernard Ntahiraja, il a fait savoir que cet atelier s’achève avec succès pour le compte de la CEEAC.
Les participants, a dit M. Ntahiraja, ont reconnu les initiatives engagées par la CEEAC en collaboration avec le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) en vue de répondre aux besoins enregistrés à travers les programmes et projets. Cependant, il a été demandé de déployer des efforts en vue de trouver des solutions durables aux aléas climatiques qui constituent un frein au développement de l’Afrique en général et de nos pays en particulier, a-t-il ajouté.
Selon M. Ntahiraja, des avancées notables ont été enregistrées. Les outils d’évaluation, le développement des programmes régionaux et la coordination avec d’autres mécanismes contribuent à la préparation d’une réponse aux chocs économiques, sécuritaires et aux changements climatiques en Afrique.
Nécessite d’une bonne planification urbaine
Les participants ont évoqué la nécessité de renforcer la résilience urbaine et la résilience du système alimentaire qui sont des préoccupations actuelles en matière du développement durable. Une autre recommandation concerne l’implication des acteurs étatiques et non étatiques à l’impératif de renforcer l’engagement politique en faveur d’une participation publique plus significative et constructive aux politiques publiques.
En ce qui concerne les réseaux routiers et énergétiques et leur interdépendance, une bonne planification urbaine est nécessaire ce qui éviterait les conséquences liées aux fortes pluies telles que les inondations sur les réseaux et les transports urbains. Par conséquent ceci interpelle les Etats membres de la CEEAC pour qu’ils prennent en compte les risques liés à l’urbanisation non contrôlée et à l’absence de l’entretien de ces infrastructures.
Le Burundi se félicite des pertinentes conclusions issues de cet atelier et réitère sa disposition à s’engager pleinement auprès d’autres Etats, à œuvrer pour l’amélioration pour la résilience aux chocs et aux catastrophes naturelles car ils constituent un danger pour l’humanité. Le Burundi demande à ce que les conclusions issues des échanges puissent servir aux institutions concernées, de trouver des solutions durables aux chocs et aux catastrophes naturelles afin de favoriser la résilience du système alimentaire face aux changements climatiques dans la région.
Martin Karabagega