Tout récemment, le 19e Sommet du Mouvement des non-alignés et le 3e Sommet du Sud (G77+Chine) se sont tenus en Ouganda. Dans le contexte que la conjoncture internationale actuelle est complexe et en constante évolution et le système de gouvernance mondiale est confronté à de graves défis, la majorité des pays du Sud, dont la Chine et le Burundi, ont unanimement exprimé leur voix en faveur de l’unité et de la coopération pour sauvegarder le multilatéralisme et les intérêts communs des pays du Sud.
Lors de ces grands événements précités, le représentant chinois de haut niveau a interprété dans son discours les dernières innovations conceptuelles sur la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, accentuant que la Chine préconise un monde multipolaire égal et ordonné et une mondialisation économique bénéfique pour tous et inclusive, ce qui a trouvé un écho favorable auprès des participants. Cela s’annonce que face aux défis mondiaux communs tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, le ralentissement économique etc., les membres du « Sud global », dont la Chine et le Burundi, partagent les mêmes idées et aspirations à promouvoir la démocratisation des relations internationales et à réaliser la prospérité commune.
Un monde multipolaire égal et ordonné
Un proverbe en Kirundi dit : Ibigiye inama bigira Imana (La chance favorise ceux qui prennent leurs décisions en commun). La multipolarisation est la tendance fondamentale du monde d’aujourd’hui. De plus en plus de pays se rendent compte que le destin du monde doit être saisi conjointement par tous les pays et que l’avenir du monde doit être créé conjointement par tous. La multipolarisation égale préconisée par la Chine signifie que les pays, qu’ils soient grands ou petits, sont tous égaux et qu’ il faut s’opposer à l’hégémonisme et à la politique du plus fort et promouvoir efficacement la démocratisation des relations internationales.
En même temps, la multipolarisation ordonnée a pour objectif d’assurer une multipolarisation stable et constructive dans l’ensemble. A cette fin, tous les pays doivent respecter les buts et principes de la Charte des Nations unies, observer les normes fondamentales universellement reconnues régissant les relations internationales et poursuivre le véritable multilatéralisme. Face à nombre de problèmes majeurs auxquels le monde est confronté aujourd’hui, la manière la plus raisonnable et la plus appropriée de parvenir à une bonne gouvernance mondiale consiste à promouvoir un monde multipolaire fondé sur l’égalité et l’ordre et à encourager les pays à travailler mains dans la main pour relever ensemble les défis.
Une mondialisation économique bénéfique pour tous et inclusive
La mondialisation économique est une exigence objective du développement des forces productives et le résultat inévitable du progrès technologique. Elle constitue également la bonne voie d’avenir pour la société humaine et une tendance irréversible de notre époque. Cette tendance a favorisé le développement rapide de l’économie mondiale, en particulier la montée collective des pays émergents. Cependant, ces dernières années, la tendance « anti-mondialisation » s’est clairement accentuée, entravant le développement sain de l’économie mondiale et portant préjudice aux intérêts de tous les pays. Afin de répondre efficacement aux défis communs, la Chine préconise une mondialisation économique « bénéfique pour tous », qui permet à différents pays, différentes classes sociales et différents groupes de personnes d’y participer et de profiter des fruits du développement économique et social visant à obtenir des bénéfices mutuels, des résultats gagnant-gagnant et une prospérité commune.
Dans le même temps, la Chine prône une mondialisation économique « inclusive», qui encourage les pays à trouver des voies de développement adaptées à leurs propres réalités nationales, s’oppose à toutes les formes d’unilatéralisme et de protectionnisme, favorise ensemble la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements et renforce la compréhension mutuelle et le respect mutuel des intérêts et des préoccupations de chacun.
Actions concrètes entreprises par la Chine et le Burundi
L’année 2023 qui vient de s’écouler marque non seulement le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Burundi, mais aussi le 10e anniversaire du lancement de l’Initiative « la Ceinture et la Route » (ICR).La coopération de qualité dans le cadre de l’ICR constitue une plate-forme pratique pour la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
Dans ce cadre, la Chine et le Burundi ont mené de nombreuses explorations utiles et pratiques fructueuses pour promouvoir efficacement la multipolarisation mondiale égale et ordonnée et la mondialisation économique bénéfique pour tous et inclusive, par conséquent, les échanges de haut niveau, la confiance politique mutuelle et la coopération pragmatique se sont encore intensifiés, démontrant pleinement l’amitié sino-burundaise de « tout temps » et leur partenariat « tous azimuts ».
Sur la scène internationale, la Chine et le Burundi appellent à la solidarité et à la coopération, s’opposent ensemble aux agissements hégémoniques et à la répression de certains pays sous prétexte des droits de l’Homme, et s’engagent à promouvoir la démocratisation du système multilatéral international. En termes d’économie et de commerce, la coopération sino-burundaise a enregistré une augmentation encourageante, les exportations de thé burundais vers la Chine ont connu une croissance soutenue qui a fait du Burundi le champion parmi les pays africains exportateurs de thé vers la Chine. Depuis le mois de mars de l’année dernière, la Chine a mis en place l’exonération des droits de douane pour 98% des exportations burundaises vers la Chine, offrant ainsi un environnement politique plus favorable au développement du commerce bilatéral.
Dans son Message à la Nation du nouvel An 2024, le président burundais Evariste Ndayishimiye a appelé la population burundaise à « bâtir les fondations d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 en améliorant les conditions de vie des citoyens burundais». Au cours de la nouvelle année, dans le cadre de la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, la Chine est disposée à renforcer la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la stratégie nationale de développement du Burundi, à soutenir le progrès social et économique du Burundi par la mise en œuvre plus de projets de coopération pragmatique, et à apporter des bénéfices à un plus grand nombre de Burundais.
Zhao Jiangping
Ambassadrice de Chine au Burundi