Le ministère burundais en charge de l’énergie apprécie très positivement la coopération sino-burundaise dans le domaine des infrastructures et surtout dans le secteur énergétique. Dans un entretien nous accordé le lundi 17 juillet 2023, le secrétaire permanent au ministère en charge de l’énergie, Ir Selemani Khamissi, a indiqué que la Chine est toujours présente pour apporter ses appuis dans beaucoup de domaines visant le développement socio-économique du Burundi. L’avenir est prometteur pour le pays une fois tous les projets en énergie en cours de réalisation seront achevés et mis en service.
«Nous sommes satisfait des réalisations des entreprises chinoises œuvrant dans le domaine de l’énergie par rapport aux autres, surtout dans le respect des délais ». Tels sont les propos de M. Khamissi qui apprécie très positivement les bonnes relations existantes entre le Burundi et la Chine. Les résultats de la coopération sino-burundaise caractérisée par la confiance et la compréhension mutuelles se matérialisent dans divers secteurs constituant le fondement du développement socio-économique du pays en particulier le secteur de l’énergie. « La Chine nous appuie dans pas mal de domaines », se réjouit notre interlocuteur.
La Chine est toujours présente
Khamissi est revenu sur le travail assidu et louable abattu par l’entreprise chinoise Synohydro qu’il a encore félicitée pour avoir terminé la construction de la Centrale hydroélectrique de Ruzibazi de quinze mégawatts au moins six mois avant le délai convenu de quatre ans, contrairement aux autres entreprises qui connaissent souvent des retards. Il estime que «la Chine, via l’entreprise Sinohydro, peut être considérée comme un modèle en matière de construction des centrales hydroélectriques». Ladite centrale a été mise en service en 2022. Cette source a également précisé que la Chine est toujours présente pour apporter ses appuis multiformes dans différents domaines visant le développement socio-économique du Burundi.
Des projets en cours de réalisation pour pallier le déficit énergétique
Parlant de la situation énergétique au Burundi, M. Khamissi a fait savoir qu’en plus des nouvelles centrales récemment inaugurées, c’est-à-dire celle de Ruzibazi et celle solaire (7,5 mégawatts) de Mubuga à Gitega, il existe d’autres projets en cours de réalisation en vue de pallier le déficit énergétique observé au Burundi. Il s’agit du Kabu 16 qui va donner 20 mégawatts dont les travaux dépassent 90 % ; Rusumo falls, un projet régional réunissant le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie dont le taux d’exécution est déjà de plus de 99%. La capacité s’élève à 87 mégawatts à partager par les trois pays. Il y a également la Centrale hydroélectrique Jiji-Mulembwe (49,5 mégawatts) dont le taux d’exécution est aujourd’hui à 68%. Et pour cette dernière, c’est l’entreprise Sinohydro qui a eu la sous-traitance pour tracer le tunnel. « Nous avons aussi un autre projet sur lequel nous comptons beaucoup. Il s’agit du projet Ruzizi 3 avec 206 mégawatts pour le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). On est dans la phase de mobilisation des financements et du recrutement d’une entreprise qui va l’exécuter».
Beaucoup d’opérateurs économiques
Bien qu’il y ait eu des retards pour l’exécution de ces projets, M. Khamissi espère et tranquillise les Burundais que, d’ici à une année ou deux ans, l’avenir est meilleur. Et d’ajouter qu’une fois tous ces projets en cours de réalisation seront achevés et mis en service, le Burundi pourra pousser un ouf de soulagement en matière des besoins en énergie. «Les potentialités sont encore là. Avec la révision de la loi sur l’électricité que nous allons bientôt transmettre pour analyse en Conseil des ministres, nous espérons que nous aurons beaucoup d’opérateurs économiques étrangers qui viendront investir dans ce domaine, car cette loi vient alléger certaines choses», a-t-il informé.
Claude Hakizimana