Le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse a procédé le jeudi 29 mai 2025 , à l’ouverture solennelle d’une assemblée générale constitutive de deux jours organisée par le comite d’organisation du Rogeac (Réseau des organes de gestion des élections de l’Afrique centrale) . L’objectif de cette assemblée organisée à l’intention des membres de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) du Burundi , des présidents et les membres des organes de gestion des élections de tous les douze pays de l’Afrique centrale et les représentants des organisations internationales, et régionales était d’adopter les statuts en vue de la création officielle du Rogeac.

Dans son mot d’accueil le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye a fait savoir que l’objectif de cette assemblée générale est d’adopter les statuts, règlements de l’ordre intérieur, un plan des activités qui vont marquer l’organe de gestion des élections pour l’Afrique centrale et mettre en place les organes de ce réseau.
Selon M. Ntahogwamiye, cette assemblée a aussi l’objectif d’échanger les expériences, rapports de collaboration entre les organes degestion des élections de leurs Etats membres. Il a enfin affirmé que la tenue de cette première assemblée générale constitutive est d’une importance capitale et constitue un honneur et une fierté pour le Burundi. La raison est qu’ après l’adoption de tous les textes légaux de ce réseau, c’est au Burundi que va ce dernier se créer.
Viser les standards internationaux et innover avec lucidité et ambition
Quant au président du comité d’organisation du Rogeac Calixte Mbari, il a précisé qu’ils sont venus dans cette assemblée pour construire un espace utile, opérationnel, exigeant et un espace pour apprendre les uns des autres, développer des bonnes pratiques, viser des standards internationaux, mais pour innover avec lucidité et ambition car «nous savons que trop souvent les crises politiques dans nos pays trouvent racines dans des élections mal préparées, mal acceptées ou mal gérées».
En tant qu’organe de la gestion électorale, a dit le président du comité d’organisation du Rogeac, ils ne veulent plus être perçus comme des boucs émissaires mais des acteurs de stabilité des architectes de démocratie. C’est pourquoi au-delà des normes universelles, ils vont développer leurs propres standards électoraux ancrés dans leurs réalités mais guider par l’exigence des standards internationaux.
Partage d’expériences et coopération en matière de gestion des élections
Dans son discours d’ouverture, le ministre Niteretse a d’abord, précisé que la tenue de cette assemblée constitue un moment historique pour l’Afrique centrale car, elle marque la volonté collective de nos Etats respectifs de mutualiser leurs efforts , partager leurs expériences et renforcer la coopération entre les organes de gestion des élections au sein de cette région de l’Afrique.
« En effet, la crédibilité des processus électoraux est un pilier fondamental de la stabilité politique ,du développement et de la confiance des citoyens dans nos institutions », a ensuite expliqué M. Niteretse. A une semaine de la tenue des élections législatives et communales au Burundi, le ministre Niteretse a rappelé que le Burundi se réjouit d’une part d’avoir connu des avancées significatives en matière de gouvernance électorale, et d’autre parts d’accueillir cette assemblée générale, initiative novatrice en cette année.
Selon lui, la création de ce réseau permettra de relever ensemble les défis communs tels que la transparence , l’inclusivité, la gestion pacifique des contentieux électoraux , l’acceptation des résultats et l’adaptation aux nouvelles technologies.
M. Niteretse a réaffirmé l’engagement du Burundi à soutenir pleinement ce réseau , favoriser l’échange d’expériences et promouvoir l’intégration régionale pour des élections démocratique libres , transparentes ,inclusives et apaisées .
Le ministre Niteretse a ,enfin remercié les organes électoraux qui ont contribué activement à organiser des activités de ce réseau ,en particulier ceux du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Guinee équatoriale, de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, du Tchad et du Sao Tomé et Principe.
Avit Ndayiragije