L’institution de l’Ombudsman de la république du Burundi a organisé, le lundi 15 novembre 2021, un atelier de validation du document provisoire de politique nationale de lutte contre le harcèlement et l’abus d’autorité en milieu de travail et sa stratégie de mise en œuvre. Il a été une occasion d’échanger sur le document et de dresser des recommandations préalables pour éradiquer le harcèlement et l’abus d’autorité en milieu de travail.
L’Ombudsman burundais, Edouard Nduwimana, a indiqué que l’élaboration de ladite politique résulte d’une analyse de l’impact négatif, la nature et l’étendue du phénomène de harcèlement dans différents secteurs de la vie du pays. Il a ainsi rappelé aux participants que leur présence témoigne de leurs engagements et attachement aux valeurs de respect des droits de l’Homme. Et cela, à travers la création d’un espace de travail exempt de toutes les violences, de tout abus et conformément à la vision et à l’orientation de l’Etat burundais. Selon toujours l’Ombudsman burundais, le motif de mobiliser les acteurs était d’analyser ensemble les voies et moyens pour remédier à cette situation qui hante plus d’un.
M. Nduwimana a également indiqué que l’Etat burundais reconnait le droit de toute personne de jouir des conditions de travail justes et satisfaisantes et garantit au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production. En ce sens, le projet contribuera à l’amélioration des conditions de travail et s’inscrit en droite ligne avec l’axe 7 du Plan national de développement 2018-2027. Plus encore, le projet sur la lutte contre le harcèlement et l’abus d’autorité en milieu du travail contribuera à réduire les contentieux entre l’Etat et ses employés. Il aura également le mérite d’aborder une thématique traditionnellement considérée comme taboue.
Le harcèlement et l’abus d’autorité en milieu de travail, une réalité au Burundi
L’Ombudsman burundais a signalé la gravité qu’entraine la pratique du harcèlement en milieu de travail sur l’économie nationale. Il a en effet montré que sur l’ensemble des plaintes enregistrées et après analyse au sein de l’institution de l’ombudsman, 28% des cas sont liés aux licenciements abusifs, d’abus d’autorité etc. L’ombudsman dit que le phénomène est une réalité au Burundi et cause des préjudices non seulement économiques mais aussi moraux.
Après échanges et débat, des recommandations ont été formulées pour que l’institution de l’Ombudsman achemine aux autorités habilitées pour approbation, un document bien élaboré.
Laurent Mpundunziza