La valorisation du patrimoine immobilier de l’Etat s’avère nécessaire pour qu’il puisse contribuer efficacement dans le développement du pays. Lors de la récente visite du Premier ministre du Burundi, Nestor Ntahontuye, dans certaines localités des communes Mugere et Mukaza, pour s’enquérir de la situation du patrimoine immobilier de l’Etat, le constat est que ce capital immobilier public n’est pas valorisé à juste titre, ce qui constitue une perte énorme pour le pays.

Dans un contexte actuel des réformes économiques, marquées par l’application du budget-programme pour cheminer vers la réalisation de la Vision d’émergence et du développement du pays, la gestion efficace du patrimoine immobilier public s’avère très indispensable. Lors de la descente du chef du gouvernement pour s’enquérir de la situation de ce patrimoine, il a été révélé que l’Etat loue à des prix élevés des bâtiments pour abriter ses services à différents niveaux alors qu’il dispose d’un patrimoine important. Les loyers que les locataires privés donnent à l’Etat sont par contre très bas.
Le patrimoine immobilier public, une fois bien valorisé, pourrait constituer un capital non négligeable dans le développement du pays. Car, l’Etat pourra se servir des fonds, jadis orientés dans les locations des maisons, dans d’autres projets de développement. Dans la province de Bujumbura par exemple, dans quelques endroits visités par le Premier ministre, on a trouvé un patrimoine immobilier important qui pourrait contribuer significativement dans la caisse de l’Etat.
Après un constat amer de la situation lors de la descente, le gouvernement du Burundi veut changer la donne. Le Premier ministre burundais a annoncé qu’une gestion rationnelle et efficace sera faite en vue de la valorisation de ce patrimoine immobilier existant. Et avec la nécessité de trouver des locaux dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau redécoupage administratif, ces maisons de l’Etat serviront de bureaux pour ses services déconcentrés et décentralisés. Pour M. Ntahontuye, l’Etat devrait louer des bâtiments au moins quand il n’y a plus de bâtiments vacants ou si la location s’impose pour un tel service suivant ses spécificités.
Claude Hakizimana
