Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a rehaussé de sa présence, le vendredi 13 décembre 2024, les cérémonies d’ouverture d’un symposium organisé par la BRB (Banque de la république du Burundi). C’est à l’occasion du 60e anniversaire de son existence.
Sous le thème « Après 60 ans au service de la nation, un nouvel élan pour la stabilité macroéconomique et du système financier », les cérémonies ont débuté par une visite guidée à la BRB par le président Ndayishimiye. A cet effet, le gouverneur de la BRB, Edouard Normand Bigendako a briffé en quelques lignes la réforme monétaire depuis 1960 où on utilisait la monnaie émise par la « Banque d’émission du Rwanda et du Burundi ».
Des crises cycliques, certaines des entraves à la BRB
Après l’apposition de la signature dans le livre d’or par le président Ndayishimiye, les activités se sont poursuivies dans la salle du Donatus. « La BRB a rencontré de multiples défis dans l’accomplissement de ses missions mais la plupart ont été surmontés », a souligné le président Ndayishimiye dans son mot liminaire, tout en signalant que ces défis ont été occasionnés par les crises cycliques que le Burundi a connues depuis l’indépendance jusqu’à la reconquête de la démocratie. Mais, il a garanti aux Burundais que grâce à la contribution de tout un chacun, l’avenir est radieux.
La valeur de la monnaie est due à la production
Le président Ndayishimiye demande aux Burundais d’augmenter la production pour exporter le surplus afin de valoriser la monnaie burundaise. Le secret du développement est l’augmentation de la production pour accroître l’assiette fiscale, a-t-il insisté. C’est pour cela que les Burundais sont appelés à s’atteler au travail surtout dans les secteurs primaire et secondaire car le tertiaire ne peut pas développer le pas franchi.
La BRB a l’obligation de contrôler les banques commerciales
Selon le président Ndayishimiye, l’argent appartient à la Nation, personne n’a le droit de le thésauriser. Pour lui, la BRB a l’obligation de contrôler les Banques commerciales sans demander aucune autorisation et, le droit de punir toutes les banques commerciales récalcitrantes. Pour lui, les Burundais ne doivent pas ignorer que la Vision du Burundi 2040-2060 a été conçue à base de plusieurs facteurs entre autres le capital humain, les ressources naturelles et tout le potentiel que regorge le Burundi. M. Ndayishimiye regrette le fait que les autorités burundaises ont été distraites par la dépendance de l’extérieur avec les appuis budgétaires qui ne pouvaient pas développer le pays.
Il a signalé le mauvais comportement de certains qui propulsent le dollar sur le marché local au détriment du francs burundais. A cela, Il a promis de s’attaquer à tous les destructeurs de l’économie burundaise, rétablir l’économie par le suivi régulier des coûts sur le marché local mais également, rétablir l’autorité de la BRB sur les banques commerciales. Il a interpellé les Burundais à retourner aux banques les grosses sommes conservées dans les ménages pour éviter le blanchiment et le noircissement d’argent et adopter la discipline budgétaire pour contrôler les sorties et les entrées dans le trésor public.
La Vision 2040-2060, parmi les priorités de la BRB
Edouard Normand Bigendako a signalé qu’en organisant le présent symposium, la BRB prévoit mener des échanges sur les contraintes rencontrées et se fixer de nouvelles perspectives pour être une banque centrale qui contribue à la Vision du gouvernement de faire du Burundi « un pays émergent en 2040 et pays développé en 2060». « La Banque centrale actuelle est innovante et en perpétuelle quête de connaissances pour répondre aux attentes et défis sans cesse changeants », a-t-il renchéri. Nous envisageons, garantit-il, une banque centrale moderne dotée de compétences techniques capables d’impulser l’innovation et d’assurer la stabilité du système financier. Tout cela, pour un développement durable de l’économie burundaise.
Donathe Ndayisenga