Dans le cadre des activités programmées pour le 14è mois de la statistique au Burundi, et la 33è Journée africaine de la statistique, le BCR (Bureau central de recensement) et l’INSBU (Institut national de statistique du Burundi) ont organisé conjointement, le mardi 18 novembre 2025, un café statistique sous le thème « couplage de recensement général de la population et de l’habitat avec le recensement général de l’agriculture et de l’élevage. C’est une occasion de partager les leçons apprises au cours de ce recensement.

Selon le directeur général de l’INSBU et président du BCR, Nicolas Ndayishimiye ce café statistique s’inscrit dans le cadre des activités programmées au cours du 14è mois de la statistique au Burundi qui a été lancé le 20 octobre 2025. C’est une occasion de partager avec les parties prenantes, les utilisateurs des données et les chercheurs les leçons apprises dans le recensement général de la population et de l’habitat couplé au recensement général de l’agriculture et de l’élevage.
M. Ndayishimiye précise que dans ce recensement, le Burundi a tiré plusieurs leçons. En premier lieu, il indique qu’il faut mettre en place un cadre institutionnel cohérent unifié pour éviter le chevauchement entre le recensement général de la population et de l’habitat et de recensement général de l’agriculture et de l’élevage. Une autre leçon apprise concerne le bénéfice en matière de mobilisation de financement et aussi l’utilisation des moyens matériel et logistique. Par exemple les tablettes ont été utilisées depuis la phase de cartographie jusqu’au dénombrement et elles continuent à servir pour le module agricole qui est en train d’être réalisé sur le terrain. Pour dire que les matériels sont les mêmes pour ces deux recensements. Il a ajouté qu’au niveau de l’exécution, au Burundi, il y a un seul bureau central de recensement qui s’occupe du volet population et habitat et le volet agriculture et élevage. Il a souligné aussi que les cadres du BCR ont acquis une expérience varié et ils peuvent exporter leurs expertises dans d’autres pays.
Le Burundi peut être une école pour les pays africains
M. Ndayishimiye a souligné que grâce à la mutualisation du recensement général de la population et de l’habitat et le recensement général de l’agriculture et de l’élevage, le Burundi peut être une école où les autres pays spécialement les pays africains peuvent apprendre de l’expérience. Il faut souligner que dans d’autres pays, ces deux opérations statistiques ont été réalisées de façon séparée. Il a ajouté que la mutualisation de ces deux opérations statistiques a permis d’avoir des données en temps réel et qui couvrent les quatre secteurs.
Le président du BCR informe qu’au niveau de ce bureau, ils ont commencé la dissémination des résultats de ce recensement. Et il a promis aux consommateurs des données entre autre les universités, les responsables d’enseignement supérieur que le BCR est prêt à partager les résultats de ce recensement avec les étudiants et même les accompagner dans les analyses thématiques.
Des défis d’ordre technique et logistique
M. Ndayishimiye a souligné que les défis rencontrés étaient surtout d’ordre technique et logistique. Il a cité entre autres la mise en place tardive du BCR car il a été mis en place 16 mois après le décret du recensement. Il a cité aussi le défi lié à la conjoncture économique du pays. Il a souligné que la collecte était numérisée pour dire que les données devraient être mises dans le serveur chaque jour. Mais faute de connexion à l’internet le personnel était obligé de chercher là où il peut trouver la connexion à l’internet.
Fidès Ndereyimana
