Depuis décembre 2019, le monde entier est confronté à la pandémie de Covid-19. De jour en jour, les cas des personnes qui attrapent cette maladie augmentent. Au Burundi, les premiers cas ont été signalés en mars 2020. Dès lors, la pandémie a continué à se propager à travers tout le pays.
Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la Covid-19, le gouvernement du Burundi a pris, à l’instar des autres pays du monde, des mesures de prévention et de lutte contre la Covid-19.
En complément à ces mesures déjà prises pour faire face à cette maladie, le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye a lancé la campagne Ndakira, sinandura kandi sinandukiza coronavirus, dans son discours à la Nation lors de la commémoration du 58e anniversaire de l’indépendance du Burundi. Cette campagne consistait, entre autres, en un dépistage de masse de toute personne présentant les symptômes de la Covid-19. En plus de ces initiatives, un comité de crise sur la prévention et la lutte contre la Covid-19 a été mise en place afin que tous les intervenants conjuguent ensemble les efforts dans la lutte contre ladite maladie.
Cependant, malgré tous ces efforts, certains Burundais n’ont pas le courage d’aller se faire dépister lorsqu’ils sentent les symptômes de la Covid-19. Dans certains cas, ces gens préfèrent s’approvisionner en médicaments soit de la grippe ou de maux de tête tout en espérant que ces symptômes vont disparaître d’eux-mêmes. Dans d’autres cas, ces mêmes personnes utilisent des médicaments traditionnels. Ils concentrent leurs efforts sur les réseaux sociaux qui parlent des médicaments traditionnels qui préviennent ou qui guérissent définitivement la Covid-19. D’autres encore croient aux rumeurs qui racontent les effets néfastes des médicaments modernes contre la Covid-19. De telles situations entraînent la résistance de cette maladie à ces médicaments traditionnels. Par conséquent, ils font tardivement recours au dépistage et au traitement contre la Covid-19. C’est pour cette raison que certains d’entre ceux qui souffrent de la Covid-19 succombent après quelques jours d’hospitalisation.
Pour une lutte efficace contre ladite pandémie, ce n’est plus une affaire du ministère en charge de la santé seulement. Mais, l’implication de tous les intervenants s’avère nécessaire.
« Se saluer et s’embrasser sont intimement liés à la culture burundaise ». Tels sont les propos d’un vieil homme rencontré dans la commune Vumbi de la province de Kirundo. Ses idées nous font penser que tout un chacun devrait s’impliquer pour briser ces mentalités burundaises afin de respecter les mesures barrières contres la Covid-19.
Du plus haut sommet jusqu’à la base, tout le monde doit être impliqué. Les autorités à la base et les responsables religieux doivent conjuguer leurs efforts pour changer petit à petit les comportements des communautés. Cela parce que le changement des habitudes qui sont liées à la culture est tout un processus.
Pour ce faire, ceux qui sont souvent en contact avec les communautés sont mieux placés pour inculquer un tel changement. D’abord pour donner des informations fiables et précises sur la Covid-19. Ensuite, pour lancer des messages visant à changer leurs comportements pour une lutte efficace contre la Covid-19.
Rose Mpekerimana