Pour lutter contre la négligence ou la méconnaissance
Les autorités devraient prendre les devants en mettant en œuvre les assurances obligatoires et servir de modèle à suivre pour la population. Une éducation citoyenne s’avère nécessaire afin de réveiller les Burundais et changer de mentalité. Thacien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’Association des assureurs (Assur) l’a dit dans une interview exclusive accordée au journal Le Renouveau du Burundi le mercredi 12 mars 2025.

Thacien Sibomana: «plaide en faveur d’une éducation citoyenne à l’intention de la population »
(Photo Médard Irambona /Stagiaire)
Selon Thacien Sibomana, cela fait trois ans que l’Agence nationale de régulation et de contrôle des assurances (Arca) en collaboration avec l’Assur avaient lancé des campagnes nationales de sensibilisation en matière d’assurance et d’explication des textes légaux y relatifs. Ces campagnes concernaient surtout pour les assurances ciblées par cette loi, y compris les assurances obligatoires.
Il a indiqué que bien qu’il y ait eu un résultat positif, cela reste minime et insatisfaisant par rapport aux objectifs prévus. «Nous avons constaté qu’il est question de mentalité de la population. Il se manifeste que même les autorités administratives qui étaient sensées aider à la sensibilisation et au respect de cela ne comprennent pas les notions en la matière», a-t-il poursuivi. Il dit que cette situation produit un impact négatif, car les citoyens partent du modèle des administratifs pour respecter le Code des assurances.
Pour Thacien Sibomana, les administratifs n’assurent pas leurs maisons d’habitation, de location ou de services. «On a déjà constaté que même les bâtiments à titre administratif d’Etat ne sont assurés à aucune maison d’assurances. Par cela, la population se décourage», a-t-il ajouté.
Certains habitants de la mairie de Bujumbura entretenus avec la presse quotidienne ont fait savoir que la majorité des bâtiments à usage commercial ainsi que les boutiques ne sont pas assurés. «Outre les boutiques et galeries, même nos maisons d’habitation ne sont pas assurées alors qu’il y a parmi nous ceux qui les ont achetées à l’aide des crédits bancaires», racontent Thierry Ntakarutimana résidant à Musaga et Jean de Dieu Nduwamahoro qui habite Nyakabiga.
Pourtant, ils disent qu’il y a aujourd’hui une évolution car les propriétaires de magasins font assurer leurs produits ainsi que les propriétaires des chantiers ou des appartements. Quelques cas d’incendies qu’ils auraient observés ainsi que la sensibilisation des sociétés d’assurance ont réveillé leur conscience.
Médard Irambona (Stagiaire)