
Abdul Salum Rucekeri : « Les courtiers d’assurance ont l’obligation d’informer et de sensibiliser la population sur les produits d’assurance qui sont disponibles»
Les courtiers d’assurance servent d’intermédiaires entre le preneur d’assurance et l’assureur. Ils défendent les produits de l’assureur auprès du client et il appartient à ce dernier de faire le choix selon les besoins. Cela a été dit par le président de l’association des courtiers d’assurance du Burundi, Abdul Salum Rucekeri.
Notre interlocuteur a fait savoir que le métier de courtage d’assurance au Burundi est très jeune en comparaison avec d’autres pays. Ça fait actuellement 15 ans que les courtiers d’assurance opèrent sur le marché d’assurance. M. Rucekeri a précisé que les courtiers d’assurance servent d’intermédiaires entre le preneur d’assurance et l’assureur. Ils ont l’obligation d’informer et de sensibiliser la population sur les produits d’assurance qui sont disponibles. « Nous devons donc informer la population afin qu’elle sache le rôle de l’assurance dans leur vie quotidienne. Contrairement aux assureurs, les courtiers d’assurance travaillent en collaboration avec toutes les sociétés d’assurance. Raison pour laquelle, en sensibilisant la population, les courtiers d’assurance expliquent aux clients les produits que l’assureur met à sa disposition et il appartient à ces derniers de faire le choix selon leurs besoins », a-t-il expliqué.
Pour compléter le travail de l’assureur, le courtier d’assurance a également le rôle de vulgariser les principes de base de l’assurance, les coûts de l’assurance ainsi que les pratiques et méthodes de l’assurance. Les courtiers d’assurance ont également la fonction d’accompagner les clients dans le processus de réclamation ou d’indemnisation en cas de sinistre.
Faire connaître l’intérêt de prendre une assurance à la population
Rucekeri a fait remarquer que, dans notre pays, la population ne connait pas suffisamment l’intérêt de prendre une assurance. Même dans la justice, en cas de litige, le constat est que les avocats ne sont pas suffisamment outillés en matière d’assurance. Cela montre que la population n’a pas été suffisamment sensibilisée et le taux de pénétration reste encore faible. Selon lui, il faut que le cours du droit des assurances soit mentionné dans le cursus scolaire. Il demande également aux concernés de multiplier des séances de sensibilisation pour faire connaître l’intérêt de prendre une assurance à la population.
Emelyne Iradukunda